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La faune et la flore en Tanzanie

    La Tanzanie est un pays qui possède une faune et une flore riche, mais fragile. Découvrez dans cette rubrique tout ce qu’il faut savoir sur les différents écosystèmes tanzaniens, son environnement et les animaux qui les peuplent.

    • Laissez vous charmer par la flore tanzanienne
    •  Mais qui sont les Big Five ?
    •  Quels animaux sont en danger en Tanzanie ?
    •  Découvre en Tanzanie des animaux méconnus de beaucoup !
    •  Le développement durable en Tanzanie permet la sauvegarde des écosystèmes et un tourisme plus respectueux
    •  Découvrez la lutte pour les Chimpanzés que mène Jane Goodall
    • La triste histoire de la Perche du Nil, un désastre écologique
    •  Les plages de Tanzanie
    •  Pour en savoir plus sur la migration de Ndutu

    Flore de Tanzanie

    Flore de Tanzanie

    Des baobabs aux figuiers

    La Tanzanie possède une flore très variée et différente selon les altitudes des régions traversées.

    La principale formation végétale est la brousse à une altitude ne dépassant pas les 1 500 mètres. Elle se situe principalement dans le plateau central. On y voit de nombreux acacias parasols, des baobabs, des arbres à saucisses, nombre d’euphorbes ainsi que des figuiers sauvages, localement appelés arbres à palabres puisqu’ils procurent de l’ombre aux sages qui se rassemblent dessous de longues heures. Les Masaïs y accomplissent leurs sacrifices à Dieu.

    La région abrite également des nombreux arbres fruitiers comme le manguier, ou le papayer.

    Des orchidées aux palmiers

    Dans les zones de prairies, la végétation se fait plus florale. Le plateau de Kitulo, surnommé « le Serengeti des fleurs », en est un bon exemple avec ses 45 espèces d’orchidées.

    Dans les massifs montagneux, les arbres deviennent plus touffus, des lianes apparaissent allant d’un arbre à l’autre, et plusieurs variétés de violette africaine sont répertoriées. Le Kilimandjaro n’est pas en reste : sur le chemin menant au sommet, les alpinistes passent devant du millepertuis, des clématites, des lobélies arborescentes, ainsi que des impatiens du Kilimandjaro.

    Sur les côtes tanzaniennes poussent trois espèces de palmiers : le palmier doum, le dattier et le cocotier. L’autre paysage récurant de la côte est la mangrove, située à l’embouchure des fleuves. Elle est dominée par les palétuviers tels que le bruguiera à fleurs rouges.

    Les plus belles plages de Tanzanie

    Jambiani

    Jambiani tanzanieSituée à Zanzibar, Jambiani est la tranquillité même. Les femmes ramassent des algues alors que les hommes partent pêcher à la tombée de la nuit sur les boutres. La longue bande de sable blanc se confond avec la douceur des nuances bleues de l’Océan. Les quelques maisons construites en corail sont tournées vers l’horizon.

    Ile de Chumbe

    Ile de Chumbe tanzanieFace à Zanzibar, les 22 hectares de l’île de Chumbe sont couverts de végétation. Tous les produits de l’île proviennent de l’écotourisme. Les savons viennent de coopératives de femmes zanzibaraises. Afin de ne pas perturber les animaux, aucun éclairage n’est installé sur la plage et dans les chemins, l’eau est chauffée par le biais de panneaux solaires et les déchets sont traités sur place. Vous l’aurez compris, Chumbe a fait de l’écologie sa priorité. Le luxe de l’île se trouve dans son cadre naturel à couper le souffle dont une plage de sable immaculé.

    Saadani

    Saadani tanzaniePas besoin de se rendre sur une île pour se faire bercer par le vent dans les arbres. Saadani fait partie des parcs de la côte à l’ambiance intimiste. Facilement accessible depuis Dar Es Salam, il faudra s’acquitter de l’entrée du parc pour profiter de la plage de Saadani. Sa particularité réside dans le fait qu’il n’y a aucun cocotier sur la plage ce qui lui confère un paysage insolite pour un bord de mer tropicale.

    Big Five: origine

    Pourquoi le Big Five ?

    Big Five tanzanieL’évocation du Big Five transporte instantanément le voyageur au beau milieu de la savane africaine. Mais pourquoi Big Five ? Et qui sont-ils exactement ?

    La notion de Big Five a été créée par les chasseurs au début du XXe siècle et désignait le cinq animaux les plus prestigieux à chasser : Le lion, le rhinocéros, l’éléphant, le léopard et le buffle. Au fil du temps cette expression a naturellement été adoptée par les chasseurs d’images !

    Du Big 5… au Big 9 !

    A ce jour, il n’existe pas de recensement précis sur la population actuelle de ses animaux en Tanzanie mais on estime la population d’éléphants entre 110 000 et 140 000. Parmi les buffles, on compte 300 000 individus. Les lions quant à eux sont au nombre de 16 000. Les léopards ne sont qu’un demi-millier. Les grands perdants sont les rhinocéros qui ont été exterminés pour leurs cornes et ne sont aujourd’hui que 200 en Tanzanie, principalement situés dans le parc du Selous.

    La profusion d’animaux est telle qu’en Tanzanie on parle même de Big Nine en ajoutant aux cinq premiers : la girafe, le guépard, le zèbre et l’hippopotame. Le lieu le plus propice en Tanzanie pour les observer est le Serengeti.

    Les animaux méconnus de Tanzanie

    Des surprises animalières

    La Tanzanie est réputée pour être la destination idéale pour les safaris animaliers. Il faut pourtant se rendre sur place pour comprendre à quel point on sous-estime la variété des espèces évoluant sur le territoire tanzanien.

    Le daman des rochers

    Le daman des rochers tanzanieAu cours de votre circuit en Tanzanie, il ne sera pas rare de croiser un daman couché à l’ombre d’un rocher. Ce petit animal agile est souvent apparenté par erreur aux rongeurs de par sa taille et son aspect. Il fait en réalité partie de la famille des éléphants. Très étonnant quand on sait qu’un éléphant peut peser jusqu’à six tonnes et que lui ne pèse que deux à cinq kilos. Mais leur lien de parenté se trouve dans les détails de leur anatomie.

     

    Le dik dik

    dik dik tanzanieAutre petit animal curieux, le dik dik est la plus petite antilope d’Afrique. Elle mesure tout au plus 40 centimètres pour un poids de trois à cinq kilos. Son nom lui vient du bruit que l’animal produit lorsqu’il sent un danger. Il n’est pas toujours aisé à observer car son pelage se confond facilement avec les herbes sèches de la savane mais cela ne l’empêche pas d’être une proie facile pour les aigles, les guépards et les chacals.

    Le topi

    topi tanzanieAussi appelé damalisque, le topi est une belle antilope brune tachée de noir aux cornes nervurées. C’est dans le parc du Serengeti que l’on trouve la plus grande concentration. Malgré sa haute taille, le topi à la particularité de se percher sur les termitières pour faire la sentinelle et prévenir du danger qui guette son groupe mais aussi les zèbres et les gnous avec lesquels il s’allie facilement.

    Jane Goodall, sa vie pour les Chimpanzés

    Une vraie passionnée

    C’est le 14 juillet 1960 qu’une demoiselle américaine de 26 ans du nom de Jane Goodall débarque sur les bords du Lac Tanganyika à Gombe en Tanzanie. Elle n’a pas fait d’études spécifiques en primatologie mais, passionnée depuis le plus jeune âge par les animaux, elle a réussi à convaincre le Docteur Louis Leakey, célèbre paléontologue, de devenir son assistante afin d’étudier le comportement des chimpanzés.

    Des découvertes incroyables

    Jane Goodall, sa vie pour les ChimpanzésDès son arrivée à Gombe, elle décide de passer un maximum de temps dans la forêt afin d’observer le quotidien des chimpanzés. Grâce à cette vie en immersion, elle découvrira juste quelques mois après son arrivée un chimpanzé en train d’utiliser une branche pour attraper des termites. Cette découverte incroyable aura un impact fort dans les milieux scientifiques. Certains diront même : « Il est aujourd’hui nécessaire de redéfinir soit le terme outil, soit le terme être humain ».

    Cette découverte permettra de montrer les ressemblances biologiques fortes des chimpanzés avec les humains. Elle découvrira tout au long de son travail de nombreux éléments importants comme le fait que les chimpanzés ne sont pas végétariens mais qu’ils chassent et qu’ils mangent de la viande et aussi les liens forts qu’ils peuvent avoir au sein d’une même famille.

    Au service de la préservation de l’environnement

    En 1977, Jane Goodall crée l’Institut Jane Goodall (JGI) afin de soutenir son travail à Gombe mais également pour sensibiliser le grand public aux problématiques environnementales à travers le monde et en particulier à la disparition d’espèces animales comme le chimpanzé. Elle développe également un programme de sensibilisation dans les écoles « Roots & Shoots » (des racines et des pousses) afin que les enfants deviennent des ambassadeurs de l’environnement. Honorée par de nombreuses récompenses comme « Messager de la paix » des Nations Unies en 2002, elle fêtera ses 80 ans en 2014.  De nombreux livres et films retracent la vie de Jane Goodall ainsi que son travail auprès des chimpanzés.

    Le désastre écologique de la Perche du Nil au Lac Victoria

    A l’école primaire, on nous apprend la question de la chaîne alimentaire mais nous oublions rapidement ce phénomène. La catastrophe de la perche du Nil sur la Lac Victoria nous rappelle nos cours de biologie.

    lac victoria tanzanieIntroduction d’un poisson bien gourmand

    A l’origine, en 1950, des colons décident d’introduire dans le Lac Victoria une espèce carnivore, la Perche du Nil, pour pratiquer la pêche sportive. Ce poisson très vorace à croissance rapide a commencé à se nourrir des autres poissons du lac et un grand nombre d’espèces indigènes se sont mises à disparaître. L’écosystème du lac Victoria s’est donc largement appauvri, laissant la perche du Nil comme espèce quasi unique.

    D’un désastre écologique à un problème social

    A partir des années 1980, la hausse de la demande internationale de poisson entraîna une augmentation du prix de la perche du Nil et un engouement des populations environnantes pour venir vivre sur les berges du lac afin de profiter de ce boom économique. Du côté tanzanien, les prises sont alors passées de 40 000 tonnes en 1990 à 220 000 tonnes en 2001. Or, petit à petit, plus les pêcheurs devenaient nombreux, plus la ressource halieutique se réduisait. Les prises moyennes ont commencé à diminuer, laissant la place à une grave crise sociale pour les populations locales.

    Avec cette diminution, d’autres espèces qui avaient pratiquement disparu du lac Victoria réapparaissent et redonnent un certain équilibre à l’écosystème lacustre. Or, la question posée aujourd’hui est de savoir s’il est préférable de sauver la biodiversité du lac en laissant la nature faire ou si la priorité doit être de trouver une solution à la crise économique et sociale des populations en protégeant cette espèce invasive qu’est la Perche du Nil.

    Pour un développement durable en Tanzanie

    Comme dans de nombreux pays, la pression exercée par l’Homme sur les écosystèmes a des conséquences importantes sur la qualité de vie des populations locales. La Tanzanie ne fait pas exception et tente malgré tout de trouver des solutions pour trouver un juste équilibre.

    développement durable en Tanzanie

    Des ressources très fragiles

    Une majorité de Tanzaniens vivent de la terre. Ils sont agriculteurs ou pêcheurs. Ils chauffent leur maison au bois. Le système de gestion des déchets est rare et la nature se voit directement impactée par les diverses pollutions. Le développement de la pauvreté poussent de plus en plus de personnes à prélever illégalement du bois et à le revendre sur le marché noir. C’est toute la biodiversité qui est impactée par ces problématiques, notamment les espèces animales ayant de moins en moins d’habitat.

    Quelques projets pilotes en vue d’un changement

    Portés par différentes coopérations internationales comme l’Agence Française de Développement ou l’USAID, plusieurs projets de développement durable sont en train de naître en Tanzanie pour permettre de trouver un meilleur équilibre dans les domaines de l’énergie ou encore de la lutte contre la déforestation. La France vient de signer un accord avec la Banque Africaine en Tanzanie afin de favoriser le soutien de projets d’énergies renouvelables dans le pays. Ce crédit de 12 millions de dollars permettra de soutenir des projets publics et privés capables de réduire les émissions de CO2 et de réduire la consommation d’énergies fossiles.

    On dénombre également plusieurs projets d’ampleur pour développer des entreprises dans le secteur maritime qui intègrent les principes de développement durable et permettent de conserver la biodiversité, comme le programme SEMMA (Sustainable Environmental Management through Mariculture Activities). Enfin, pour lutter contre la déforestation, on peut noter de multiples projets pour développer le charbon de bois vert et la production de briquettes de charbon écologique, comme les projets menés par Arti Energy. 

    La grande migration de Ndutu

    La grande migration de Ndutu en tanzanie

    Un documentaire en direct !

    Qui n’a pas vu les images de ce flux incessant d’herbivores qui, par milliers, traversent la savane au péril de leur vie ? La grande migration a lieu tous les ans de décembre à mars dans le parc du Serengeti. Le meilleur endroit pour son observation est incontestablement la région de Ndutu au Sud-Est du parc.

    Le danger est partout

    La migration concerne les troupeaux de gnous, de zèbres et de gazelles. Au total, plus de deux millions d’animaux se lancent dans cette transhumance au péril de leur vie. En effet, de nombreux obstacles sur leur chemin empêcheront certains d’arriver à destination. Et pour cause : ils risquent de s’enliser dans la boue des lacs, ils sont la proie favorite des crocodiles cachés dans les cours d’eau, les chutes peuvent également être fatales, et des berges trop hautes peuvent avoir raison d’eux par épuisement. Sans compter qu’à cette période de l’année, ils deviennent une chasse plus facile pour les carnivores et des Big Nine, notamment les herbivores jeunes qui peinent à suivre le groupe. C’est pour augmenter leurs chances de survie qu’ils se déplacent en troupeaux pouvant atteindre les 40km de long.

    La migration passe par Ndutu en février et mars, cette période est également celle de la naissance des nouveaux nés. C’est l’occasion d’y observer de belles scènes de vie, parfois un peu cruelles.

    Les animaux en péril

    Les parcs nationaux de Tanzanie sont un sanctuaire pour les animaux en danger, et ils sont nombreux en Tanzanie.

    Le singe Kipungi

    En 2008, deux ans après sa découverte, on ne comptait plus que 1 117 singes de cette espèce localisée dans les montagnes d’Udzungwa et dans les plaines du Sud tanzanien. Ces singes, à l’instar de leurs congénères, sont victimes de la déforestation et des braconniers.

    Le lycaon

    Le lycaon tanzanieCe carnivore à l’allure de chien est reconnaissable par ses taches marquées et ses oreilles rondes. Il figure sur la Liste rouge de l’UICN (l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Sensibles aux mêmes maladies que les chiens, de nombreux lycaons sont morts de la maladie de Carré dans le Serengeti. Son habitat se réduit à grande vitesse, si bien qu’aujourd’hui la majorité des lycaons vivent dans les parcs nationaux où ils sont plus ou moins à l’abri du braconnage. Le Selous, Mikumi et Ruaha sont les parcs les plus propices à l’observation de cet animal. On peut toutefois en croiser au Serengeti mais cela reste très aléatoire.

    Le rhinocéros noir

    Le rhinocéros noir tanzanieFinissons sur une note positive, on observe depuis quelques temps une meilleure sécurisation du rhinocéros noir en Tanzanie (reconnaissable à sa lèvre supérieure crochue alors que le rhinocéros blanc, qui est de la même couleur que son cousin, possède des lèvres plates, vous suivez ?). Selon le gouvernement tanzanien, «  Le nombre des rhinocéros noirs en Afrique a diminué rapidement, passant de 65 000 en 1970 à 2 300 en 1993 ». En Tanzanie on estime la population de rhinocéros noirs à une centaine d’individus. La lutte contre le braconnage fait peu à peu ses preuves. La réserve du Selous est sans doute la meilleure élève, une base de garde a été introduite par WWF au sein du parc permettant une surveillance continue et des gardes prêts à intervenir immédiatement en cas de présence de braconniers. Des naissances ont pu être observées, preuve du bien-être des rhinocéros au sein de la réserve.