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Guide pratique : tout savoir sur l’inde avant de partir

    Population : 1,210 milliard d’habitants (recensement 2011). L’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde après la Chine.

    Capitale : New Delhi.

    Principales villes : Mumbai (22 millions d’habitants), Delhi (22 millions d’habitants), Calcutta (16 millions d’habitants), Chennai (8 millions d’habitants), Bangalore (7 millions d’habitants), Hyderabad (7 millions d’habitants).

    Superficie : 3.287.263 km² soit 6 fois la France

    Taux d’urbanisation : 28 %.

    Régime politique : Démocratie parlementaire.

    Langues : La constitution de l’Inde reconnaît 18 langues officielles dont l’hindi (la plus commune), l’assamais, le cachemiri, le gujarati, le bengali, le pendjabi, le tamoul, l’ourdou, la marathi, le télougou etc… Il existe également près de 1600 dialectes. L’anglais est la langue des élites et des affaires.

    Monnaie : Roupie indienne.

    Salaire moyen : Environ 3 173 Rps (48 €) par mois.

    Espérance de vie : 65,4 ans.

    Taux d’analphabétisme : 25 %.

    Indice de développement humain (espérance de vie, taux d’alphabétisation, PIB par habitant) : 0,547. Rang mondial : 134 / 169 (rapport 2010 du P.N.U.D, Programme des Nations Unies pour le Développement).

    Histoire Inde

    histoire Inde guide pratiqueLes origines de l’épopée historique indienne sont mal connues… On sait qu’il y eut au commencement (IIIème millénaire avant J.C) la civilisation très ancienne de l’Indus à laquelle auraient succédé des colonisateurs aryens qui s’étendirent sur la plaine gangétique et fondèrent les bases de l’hindouisme (les historiens s’accordent davantage sur la suite de l’histoire). Le territoire indien va connaître une succession de dynasties et de royaumes aux frontières fluctuantes. Mauryas, Andhras, Shungas, Kushanas, Gupta, Pallava, Chollas et Vijayanagar vont se concurrencer jusqu’à la fin de l’ère médiévale. Puis, la vague islamique va déferler peu à peu jusqu’à la création du sultanat de Delhi dont la domination s’étend dans le nord de la péninsule jusqu’en 1526.

    Et voilà les Moghols qui débarquent !

    L’Inde rentre alors dans la mouvance des célèbres empereurs moghols (Babur, Humayun, Akbar, Shah Jahan et Aurangzeb) qui va s’étendre durant 3 siècles. Pendant ce temps, Portugais, Hollandais, Français et Anglais prennent pied dans la péninsule et établissent leurs comptoirs commerciaux. Mais les Anglais ne comptent pas s’en tenir à une occupation commerciale et ainsi naît l’empire britannique des Indes. L’Idée nationale commence à fermenter avec la révolte des cipayes en 1857 et prend de l’ampleur avec l’entrée en scène d’un petit homme chauve à lunette : Gandhi qui deviendra le chef spirituel du mouvement pour l’indépendance. Les campagnes de désobéissances civiles et la création du parti du congrès mènent la marche vers l’indépendance alors que le conflit hindou-musulman s’intensifie. Le 15 août 1947, lord Mountbatten, vice-roi des Indes accorde l’indépendance à l’Inde et crée par la même occasion l’Etat musulman du Pakistan qui va entraîner le déplacement de millions de personnes dans un climat d’affrontements communautaires. Nehru hérite de la tâche de gouverner cette nouvelle république démocratique laïque tandis que Gandhi est assassiné par un extrémiste hindou en 1948. Après 40 années de relative stabilité politique dominée par le parti historique du congrès, l’Inde connaît depuis les années 90 une montée des partis politiques nationalistes hindous. Le conflit du Cachemire, les tensions religieuses, et une pauvreté persistante font partie des défis que cette grande puissance émergente devra affronter à l’avenir.

    Inde géographie

    geographie inde guide pratiqueL’Inde, occupant la majeure partie du sous-continent indien est classé au 7ème rang mondial pour sa superficie. La péninsule est protégée à l’extrême nord par la chaîne de l’Himalaya qui s’étire d’est en ouest sur 2400 km séparant l’Inde de la Chine. C’est à 8598 mètres (rien que ça !) que culmine le mont Kanchenjunga dans l’état du Sikkim.

    Les plaines fertiles septentrionales s’étendant ensuite du Pakistan au Bangladesh au centre-nord du pays jusqu’aux monts Aravelli, Vindhya et Satpura. Elles sont traversées pas trois grands fleuves : l’Indus, le Gange et le Brahmapoutre et forment un « plat pays » qui ne dépasse pas les 100 mètres d’altitude.

    A l’ouest de cette plaine se trouve le désert du Thar de type aride. Le pays s’ouvre ensuite sur le plateau du Deccan qui occupe la partie sud de la péninsule, flanqué par les ghâts occidentaux et orientaux culminant respectivement à 2400 mètres et 600 mètres d’altitude.

    Côté mer, on ne compte pas moins de 6100 km de côtes s’ouvrant sur l’océan auquel l’Inde a prêté son nom. Chaque territoire s’enorgueillit de posséder une flore et une faune caractéristique formant l’un des milieux naturels les plus riches au monde en dépit d’une pollution importante des sols et d’une menace préoccupante de certaines espèces.

    Si la forêt n’occupe plus que 20% du territoire, la flore compte avec 49219 variétés de plantes dont 5200 endémiques. Dans les zones humides s’épanouissent cocotiers, palmiers, palétuviers, mangroves, bambous et vastes étendues de jungles impénétrables. Ailleurs on croise ça et là conifères, cèdres de l’Himalaya, pins, cyprès, rhododendrons, marronnier d’Inde, cerisiers, bouleaux (pour ne citer qu’eux…). Concernant vos futurs compagnons de voyage, il vous faudra composer avec pas moins de 89451 espèces animales. Il y a bien-sûr les grands mammifères : lions, tigres, léopards, panthères, singes, éléphants, rhinocéros et yaks auxquels s’ajoutent près de 1000 espèces d’oiseaux et 460 espèces de reptiles parmi lesquels les sympathiques cobras, pythons et crocodiles.

    Religion Inde

    religion inde guide pratiqueLa plus grande démocratie du monde est le foyer d’une diversité inégalée de religions.  L’hindouisme, pratiqué par 82% de la population, est la religion qui marquera le plus le voyageur occidental. Avec des origines qui se perdent dans la nuit des temps, une iconographie déroutante, des textes mystiques aux allures d’épopées complexes et une absence de clergé ou d’un quelconque fondateur, le décryptage n’est pas aisé…. Pour faire simple, la première idée clé est que l’univers est régi par une loi socio-cosmique universelle (dharma) qui le maintenant en équilibre. Quiconque transgresse le dharma déséquilibre l’ensemble du cosmos.

    Le deuxième concept qui en découle est celui de karma ; sorte de casier judiciaire des actions (individuelles ou collectives, bonnes ou mauvaises) qui détermine chaque renaissance. Car l’hindouisme, que les hindous appellent sanatana dharma (loi éternelle), s’appuie sur un principe de vies cycliques (samsara) manifesté par les réincarnations. Tout se passe donc comme si chaque vie qui ne brûle pas son karma  (par action juste, connaissance, pratique ascétique etc…) est appelée à renaître. Le salut consiste à sortir du cycle des réincarnations en s’unissant à l’absolu, l’universel, le divin (celui qu’on appelle dieu en religion) par le processus de la moksha (délivrance de l’égo et de l’illusion Maya).

    C’est pourquoi, depuis des temps reculés, nombre d’Indiens développent des approches mystiques par les diverses voies du yoga et de la méditation. A ce stade la religion devient, au-delà d’une religion, la recherche de « ce qui relie ». Oui mais alors pourquoi tant de dieux et de déesses me direz vous ? Et bien, contre toute idée reçue, ces innombrables dieux (330 millions dit-on…) ne sont que des manifestations d’une seule entité, le brahman, ou principe suprême universel qui vit et se meut en tout.

    Ne pas oublier que l’Inde abrite également la deuxième communauté musulmane du monde (12 % de la population) mais aussi des chrétiens (2,3%), des sikhs (2,1%), des bouddhistes (1%), des jains (0,6%), des parsis, des juifs et des animistes… Sur ce, bon karma !

    Art Inde

    L’histoire de l’art indien

    art inde guide pratiqueAvec un melting-pot culturel et religieux étourdissant, l’art indien est naturellement marqué par un degré de syncrétisme élevé qui offre un terrain foisonnant à tous les amoureux d’esthétique. L’histoire de l’art indien commence avec la civilisation de l’Indus dont il reste peu de vestiges. Les bouddhistes ont laissé de monumentaux temples et monastères excavés mais la grande période artistique indienne ne débute réellement qu’au cours du IVème siècle avec un âge d’or florissant sous les Gupta. C’est de cette période classique que datent les sites d’Ellora et d’Elephanta mais aussi les premiers temples du sud de l’Inde. La période médiévale voit éclore la sculpture traditionnelle indienne dont les sites de Khajuraho et Bubaneshwar témoignent à merveille. C’est aussi l’apogée de l’art indo-musulman que les invasions perses et mogholes vont substantiellement contribuer à éclore sur le sol indien. Les exemples les plus significatifs de cet art voient le jour durant l’Ere des grands empereurs moghols à qui l’ont doit (entre autre) la Star des monuments indien : le Taj Mahal

    Musiques, danses et films indiens

    L’architecture coloniale n’est pas en reste avec quelques beaux témoignages néoclassiques visibles à Bombay, Calcutta ou Chennai. En tout lieu, l’art se fond dans un décor de palais, de citadelles, de temples, de havelis et de cénotaphes et forme un mariage harmonieux avec miniatures, sculptures spectaculaires, motifs décoratifs et calligraphiques. Mais l’art indien ne saurait se résumer aux seules traditions architecturales, sculpturales et picturales. Musiques et danses s’invitent elles aussi sur la scène des arts indiens ! Musique carnatique, folklorique, hindoustani, bhangra ; Danse Bharata Natyam, kathakali, kathak ou bollywood ne représentent que quelques-unes des formes de l’expression rythmique indienne. Enfin, difficile de ne pas évoquer le 7ème art indien ! Avec ses chorégraphies « Olé Olé », ses romances à l’eau de rose, ses mises en scènes déjantées et son énergie spectaculaire, l’Inde est le premier producteur de films au monde… largement devant Hollywood et ses superproductions américaines. Plus qu’un divertissement, une passion pour un monde en Technicolor qui, cent ans après sa création, ne s’est jamais démentie.

    Artisanat indien

    En Inde, on ne lésine pas sur la couleur

    Artisanat indien guide pratiqueEnvie de parfaire la décoration de votre home sweet home ? D’humer les meilleurs parfums d’encens en direct de votre intérieur ? D’apporter une touche d’exotisme à ce sinistre salon ? D’épater vos invités avec un authentique tapis du Cachemire ? De vous prendre pour une star de Bollywood dans un sari flamboyant spécialement taillé sur-mesure rien que pour vous ?… Difficile de ne pas succomber à l’appel de l’artisanat indien et au foisonnement des couleurs. L’artisanat est un des fondamentaux de la culture indienne et on peut dire qu’ici, il y en a pour tous les goûts !

    Broderies du Rajasthan, céramiques bleues de Jaipur, bijoux en argent de l’Uttar Pradesh, pierres précieuses du Cachemire, pashmina de l’Himalaya, marbre incrusté d’Agra, soieries de Varanasi, statues en bronze de Mahabalipuram, objets en bois sculptés du Kerala, figurines en bronze du Bengale… On continue ? Masques kathakalis, cotonnades tissées main, miniature moghole, lampes à huile, instruments de musique, tentures, saris, savonnettes de santal, khôl, baumes du tigre, potions ayurvédiques, épices fraîches…  Vous l’aurez compris ; le choix est vaste et à de quoi réveiller vos impulsions d’achat sans le moindre effort. Inutile de dire qu’ici les objets artisanaux sont garantis Zero plastoc et 100 % fait main ! Les techniques artisanales répondent à des savoir-faire ancestraux et mettent en exergue la créativité et la dextérité hors-pair des artisans.

    Cuisine indienne

    Cuisine du nord de l’Inde

    cuisine indienne guide pratiqueGourmand(e) invétéré(e) et voyageur/se curieux/se, préparez vos papilles… La cuisine indienne est sans conteste l’une des plus enchanteresses au monde ! Aussi riche et variée que les couleurs de l’Inde, elle tire ses saveurs d’un subtil mélange d’épices allié d’influences régionales hindous, jains, perses, mogholes, portugaises et britanniques. On tient cependant à vous rassurer : épicé ne veut pas dire pimenté, aussi il est possible de faire de nombreuses expériences culinaires sans souffrir. Les amateurs de plats carnés se régaleront des spécialités du nord de l’Inde : viandes marinées cuites au tandoor  (four en terre) ; viandes braisées marinées aux fruits secs (korma) ; viandes en sauces (currys) ; brochettes (kebab et kofta)… de quoi émoustiller vos papilles ! Les végétariens seront à la fête avec les spécialités du sud !

    Cuisine du sud de l’Inde

    L’incontournable thali consiste en une variété de plats du jour servis sur feuille de bananier ou sur un plateau métallique compartimenté. Les légumes y sont cuisinés à toutes les sauces. Sublimés d’épices et d’herbes, ils offrent un goût incomparable qui fera oublier aux plus carnivores l’absence de viande. Le riz et les dosai  (sorte de crêpes servies nature ou fourrées) s’invitent volontiers dans la cuisine du sud. Les régions côtières déclinent quant à elles une grande variété de recettes à base de poissons et de fruits de mer.

    En accompagnement

    Du nord au sud, la cuisine s’accompagne de préparations à base de légumineuses (dhals), de riz nature et pilaf, de chutneys (légumes macérés aigre doux), de yaourts, de paneer (fromage frais) et d’une multitude de pain et galettes en tous genres (naan, puri, porotha , papadum, idli etc). Pour ceux qui auraient encore une faim, l’Inde fourmille de coupe-faim (samoussas, pakoras…), de fruits exotiques en abondance (papayes, goyaves, ananas, mangues, noix de coco, bananes…) et de quelques foisonnants desserts à base de lait caillé, de semoule, de riz ou de glaces (kulfi). Pour accompagner le tout optez pour le tchai, thé bouilli dans du lait aromatisé aux épices… A moins que vous ne préfériez un lassi (yaourt battu) nature ou aux fruits frais. L’alcool reste rare et cher mais les inconditionnels pourront s’essayer à la bière ou au vin (si, si !) indien… Bon appétit !

    Ce qu’il faut connaitre ou savoir en Inde

    L’ayurveda, la médecine millénaire de l’Inde

    Nouvelle médecine

    L'ayurveda, la médecine millénaire de l'IndeBoudée jusqu’à peu par les occidentaux qui lui préféraient la médecine traditionnelle, l’Âyurveda a plus que jamais le vent en poupe ! On vient de loin pour se précipiter dans les centres de cures ayurvédiques qui fleurissent à travers le sous-continent comme des champignons.

    Pas un seul Resort du Kérala ne propose désormais la panoplie des soins déclinés à l’infini : yoga, méditation, bains de vapeur, massages traditionnels, soins diététiques, phytothérapie, aromathérapie… tout y est ! Pas un seul labo ne planche sur sa pharmacopée désintoxiquante.

    Pas une seule officine ne propose sa gamme complète de lotions et de médicaments. Mais savez-vous précisément ce qu’est l’Âyurveda, le vrai ? Des massages ? Des potions magiques ? Un label exotique ? Une chaîne de SPA ?…

    L’Ayurveda est bien plus que cela !

    Detox à l’indienne.

    La science de la « longue vie » était déjà décrite dans les védas, textes sacrés de l’hindouisme dont certains dateraient de plus de 4000 ans… soit bien avant la naissance du petit Jésus.

    Reconnue comme médecine traditionnelle par l’Organisation Mondiale de la Santé depuis 1982, elle se définit par des règles d’hygiène et de diététique visant à synchroniser les énergies vitales avec l’énergie cosmique. Essentiellement préventive, son but tend à favoriser les défenses immunitaires via un travail qui prend en compte l’ensemble des aspects de l’être humain (psychiques, physiques, émotionnels, énergétiques et spirituels).

    Il faut cependant garder à l’esprit que l’Âyurveda est une thérapie qui n’a qu’un lointain rapport avec les massages et autres soins « commerciaux » à l’étiquette « ayurvédique » usurpée. Il importe donc d’être accompagné et guidé par des professionnels pour éviter les pseudos-professionnels.

    Ne pensez vous pas qu’il est temps de décharger vos toxines ?

    Les Havelis, au Rajasthan

    Des secrets bien gardés

    Les Havelis, au Rajasthan voyage indeUne façade ouvragée, un décor de pierre finement sculpté, une cour intérieure, des murs épais, des loggias à colonnes, des fresques murales, des mosaïques de miroirs incrustés, des objets authentiques appartenant aux ancêtres des lieux…

    Vous voilà au cœur d’un haveli ; ces petits palais secrets qui fleurent bon l’architecture traditionnelle du Rajasthan.

     Un peu d’histoire pour commencer.

    Ces anciennes résidences de marchands, érigées sur les principaux axes de la route de la soie, furent construites par les prospères commerçants Merwari au cours des XVIIIème et XIXème siècles. C’est dans ces demeures que les négociants, enrichis par le commerce des étoffes, des épices et de l’opium, traitaient leurs affaires, stockaient leurs marchandises et abritaient leurs familles.

    Des fresques murales éclatantes.Ces riches marchands eurent l’excellente idée de recouvrir ces résidences de fresques murales aux thèmes éclectiques. Les plus anciennes sont dominées par des représentations de la mythologie indienne, des portraits des anciens maîtres des lieux, des scènes de chasse. Les plus récentes représentent des inventions modernes : téléphones, ballons, machines à coudre, aéroplanes, trains ; parfois émaillées de scènes religieuses… Et c’est ainsi que l’on peut voir Krishna à bord d’une voiture volante (!).

    Un patrimoine en danger.

    Mais voilà, les outrages du temps et de l’oubli sont passés par là et beaucoup de ces splendides demeurent sont décrépies ou à l’abandon. Saluons le travail des associations locales qui œuvrent pour la préservation de ce patrimoine au charme d’antan. Une partie de ces demeures ont ainsi été restaurées ou transformées en hôtels, en galeries d’art ou en musée.

    Ou voir les Havelis ?

    Les plus beaux sont nichés dans la région du Shekhawati, leur fief. Quelques spécimens sont également visibles à Jaisalmer, Bikaner ou dans la région du Gujarat.

    Om : Syllabe sacrée de l’hindouisme

    Une syllabe sacrée : om

    Om voyage indeVous croiserez la représentation de ce symbole un peu partout en Inde et entendrez son son caractéristique en tout lieu (à condition de bien tendre l’oreille).

    Largement présent dans la vie quotidienne des indiens, il est psalmodié en début et en fin des prières et des rituels, porté en pendentif autour du cou, apposé aux nouveaux nés en guise de bénédiction, peint sur les murs des maisons, sculpté dans les entrelacs des grilles d’entrées et même inscrit en tête des papiers d’examens…

    Au-delà d’un simple mot, Om est une intonation sacrée, symbole de l’absolu et du principe divin. Il est composé de trois lettres sanscrites, A, U et M qui, combinées entre elles, forment le son Aum (ou Om).

    Le pictogramme stylisé qui le représente incarne à la fois la trinité hindoue et les cycles du temps. Son omniprésence dans le paysage indien ne doit pas faire oublier que ce son incarne les concepts les plus profonds de la croyance hindoue.

    Et oui, il serait le son primordial de l’univers ; entendre par là, celui qui contient tous les autres sons et dont la vibration est à l’origine de toute chose en ce monde. Répété à l’infini, sa résonnance aide à la concentration et favorise l’union de l’être avec la vibration cosmique et le soi suprême. Telle est la puissance incommensurable du son « OM » ! Populaire dans l’hindouisme, il ne l’est pas moins dans le monde bouddhiste où il est également utilisé comme préfixe ou suffixe aux mantras, notamment dans le mantra « Om Mani Padme Om ».

    Votre travail vous épuise ? Les embouteillages mettent vos nerfs en pelote? Vos enfants sont en furie ? Votre voiture en panne ? Répétez tous en cœur ÔÔÔMMMMMM… et pensez au passage à prendre quelques jours de vacances !

    Pourquoi les vaches sont sacrées en Inde

    L’origine des vaches sacrée

    Les vaches sacrées voyage indePersonne n’ignore le caractère sacré de la vache en Inde. Car s’il est un animal qui vit paisiblement la vie indienne, il s’agit incontestablement de la vache.

    Précisons cependant que la vache telle que nous la connaissons n’existe pas en Inde. Ne vous attendez donc pas à voire paître blondes d’Aquitaine, normandes et autres spécimens tout droit sortis  des publicités « Milka » mais plutôt de tranquilles ruminants proches de ce que l’on nomme usuellement sous nos contrées des zébus et des buffles.

    Assoupis sur la chaussée, saccageant les étalages de légumes, déambulant placidement le long des boutiques des centres villes ou arborant une cure de farniente sur la plage…  Il y en a partout ! Et oui, l’Inde compte pas moins de 250 millions de bovins, considérés comme le symbole vivant de la « mère universelle et nourricière ».

    La vache fournit du bon lait, aliment de base du fromage et du beurre mais aussi des combustibles extraits de sa bouse (les écolos en herbe comprendront) et des urines aux vertus purificatrices (si, si !) et c’est une raison suffisante pour la protéger. Elle est aussi dans la mythologie indienne l’animal de compagnie de Krishna, divinité Star de l’hindouisme.

    Objet d’une vénération éternelle, il n’est pas question de la tuer, de la frapper, ni même de l’insulter. Ne vous attendez donc pas à déguster un steak tartare ou autre entrecôte sauce béarnaise… Même les hamburgers du Mac Do sont réalisés à base de soja.

    Mais ces ruminants, s’ils font le bonheur des photographes, sont aussi un vrai casse-tête pour les automobilistes. Imaginez des embouteillages (et des accidents !) dans vos transports indiens causés par la seule présence de buffles récalcitrants à dégager la chaussée en pleine heure de pointe et vous comprendrez pourquoi. Certaines municipalités ont même organisé des chasses au lasso pour les éloigner des mégalopoles… Sacrées vaches !

    Le yoga, discipline ancestrale de l’Inde

    Inspirez… Expirez… Redécouvrez le sens du mot sérénité !

    Qui n’a pas en tête ces images de mystiques hindous dans des positions invraisemblables ? Il faut bien avouer qu’au premier regard cela ressemble davantage à une série de curieuses postures à faire pâlir les plus rouillé(e)s d’entre nous…

    Qu’est ce que le Yoga ?

    yoga voyage indeCette discipline, née en Inde ne date pas d’hier… Et oui, le yoga se pratiquait déjà au 3ème millénaire avant notre ère, soit bien avant qu’il ne soit plébiscité par Madonna et autres stars des magasines people ayant contribué à la déferlante de la yoga-mania .

    Sous nos contrées occidentales, le yoga est davantage connu pour sa dimension corporelle profane s’articulant autour de 3 exercices principaux : relaxation, respiration et postures. Mais on en oublie souvent sa dimension philosophique visant à l’harmonie du corps et de l’esprit.

    D’ailleurs ce n’est pas pour rien si le terme yoga signifie « union » en sanscrit.

    Car, dans la voie traditionnelle, l’essence même du yoga est le retour à notre véritable nature ; entendez par la à un équilibre de nos différentes énergies. Le but de l’opération étant de fondre les énergies apaisées dans l’unité.

    Pratiqué en Inde à des fins spirituelles et thérapeutiques ; le yoga est décliné en un éventail impressionnant de pratiques : Hatha yoga (yoga de l’énergie vitale), Karma yoga (yoga de l’action désintéressé), Raja yoga (Yoga Royal), Jnana yoga (yoga de la connaissance de soi)…

    Pour ne citer qu’eux. Avantage : il peut-être pratiqué par tous : les rouillés sédentaires, les sportifs aguerris, les femmes enceintes, les travailleurs stressés, les croyants, les athées, les jeunes, les vieux, les insomniaques, les curieux, les adeptes de méditations transcendantales etc.

    Le Gange, fleuve sacré

    Fleuve sacré par excellence !

    le gange fleuve sacréS’il est un fleuve sacré en Inde (et dans le monde) il s’agit bien du Gange. Parcourant le nord de l’Inde, du glacier Gangotri, perché à 6600 mètres au cœur de l’Himalaya jusqu’au au golfe du Bengale ; le Gange oscille sur près de 3000 km avant de terminer sa folle course dans le delta des Sunbardbans.

    Il se mêle alors au Brahmapoutre avant de se jeter dans l’océan… ou tout va et tout retourne. Tout un symbole ! Au-delà de son aspect  géographique, le Gange est avant tout emblématique de la culture hindouiste. Ses eaux aux vertus purificatrices ont le pouvoir d’absoudre les pêchés et on y afflue de toute l’Inde pour libérer son âme et y mourir.

    Pourquoi cet objet de vénération ?

    Plusieurs légendes, issues d’une mythologie complexe évoquent la descente prodigieuse de la déesse Ganga venue sauver l’humanité. Au-delà du mythe, l’objectif pour tout dévot hindou demeure l’union spirituelle ou la délivrance des énergies dans l’univers suprême.

    Ou voir le Gange ?

    Vous me répondrez « A Bénarès bien-sûr » et vous n’aurez pas tort. Mais contre toute idée reçue, il n’y a pas qu’à Bénarès que le Gange se laisse admirer.

    Le fleuve sacré vous emmène aussi vers de multiples merveilles : Calcutta, Mathura, Allahabad, Rishikesh, Haridwar et les sources du Gange. Sur tous ces lieux, la déesse Ganga est sanctifiée dans un mouvement perpétuel.

    L’autre face du Gange.

    Loin des images d’Epinal, il ne faut pas oublier que le Gange compte parmi les fleuves les plus pollués au monde. Il est donc peu recommandé de s’y baigner… à moins que vous n’ayez foi en la protection de la « Ganga Mama ». A bon entendeur, salut !

    Maharajahs, seigneurs du Rajasthan

    Les seigneurs du Rajasthan.

    Maharajas. A la seule évocation de ce mot, il nous parvient des images de monarques drapés de soieries vivant de luxe et d’oisiveté dans des palais splendides aux murs recouverts d’or et peuplés de serviteurs… Cet âge d’or des Maharajahs est pourtant bel et bien révolu.

    Flash Back et éclairage

    Maharajahs, seigneurs du RajasthanJadis, l’Inde était divisée en une multitude de royaumes ; certains aussi grands que la France, d’autres aussi petits que la principauté de Monaco.

    Chacun de ces royaumes était gouverné par un  Rajah (souverain hindou) ou un Nabab (souverain musulman) déclinés selon divers titres. Le Rajasthan quant à lui comptait de nombreux Maharajas (grands rois) et Maharanis (grandes reines).

    La plupart de ces princes jouissaient de fortunes colossales amassées notamment sur le prélèvement des impôts sur leurs sujets. Ces immenses richesses firent pâlir d’envie les premiers colons britanniques qui leur permirent de conserver leurs trônes à condition de reconnaître l’autorité de la reine d’Angleterre.

    Et puis hop, l’Inde devient indépendante ! Nous sommes en 1947 et c’est un coup dur pour les Maharajahs. Fini le train de vie luxueux, les privilèges, les Rolls Royce, les fêtes clinquantes, les chasses aux tigres à dos d’éléphants et le bon vieux temps… Tout fou l’camp au royaume des Maharajahs et il faut s’adapter. C’est ainsi que certains se lancèrent dans les affaires ou dans la politique. D’autre choisirent de quitter l’Inde pour gagner l’Europe ou les Etats-Unis.  Rare sont cependant ceux qui devinrent fauchés…

    Restent leurs palais à la beauté sans pareil reconvertis pour la plupart en hôtels ou en musées. Reste également les légendes des extravagances passées…

    L’Inde des Sâdhus

    Éclairage sur ces assoiffés du Divin.

    Qui n’a pas en tête ces images de Sâdhus ascétiques aux looks excentriques arborant un trident (symbole de Shiva), un troisième œil, une épaisse chevelure aux airs de dreadlocks et des symboles colorés de cendres sur le corps ?

    Mais qui sont exactement ces sâdhus ?

    L’Inde des Sâdhus voyage indeMystiques « professionnels » et saints parmi les saints, les sâdhus ont choisi la voie du renoncement afin de se consacrer à la réalisation intérieure.

    Certains parcourent les routes de l’Inde, de villes saintes en temples sacrés ; d’autres vivent retirés du monde dans des ermitages de forêts ou ils s’attellent à atteindre l’éveil. Le véritable sâdhu a renoncé à tout : vie sociale, familiale, biens matériaux, caste, attachement, pouvoir etc.

    Il mène une vie austère et utilise diverses méthodes pour atteindre son but spirituel : yoga, méditation, jeûne, ascétisme, abstinence sexuelle, détachement des biens, des plaisirs et des préoccupations du monde ordinaire.

    L’objectif de cette quête spirituelle est toujours l’union avec le tout, l’univers, le soi-suprême ; ce que d’autres appellent Dieu. Vénérés par la population, les sâdhus sont subdivisés en de nombreuses confréries.

    Il y a les adeptes de Shiva, ceux de Vishnu, ceux de Ganesh ou de Parvati… Pas facile de s’y retrouver.

    Les Naga Sâdhus, quant à eux forment l’élite fondamentaliste des Sâdhus et pour cause, ils s’adonnent à des exercices de yoga acrobatiques à l’extrême et vivent dans le dénuement le plus total soit complètement… nus (si, si !) ! Méfiance, cependant ; vous croiserez sans également des mendiants déguisés en sâdhus qui n’hésiteront pas à poser devant l’objectif de votre appareil photo en échange de quelques roupies. Et oui, l’habit ne fait pas le sâdhu 

    Le sari, entre traditions et sensualité

    Vêtement en Inde

    Parmi toutes les beautés de l’Inde, il en est une qui émerveille toujours le voyageur occidental : nous avons nommés le sari. Non, l’Inde ne serait pas l’Inde sans ses saris (et sans ses femmes) !

    Hommage aux beautés de Mother India

    Le sari, entre traditions et sensualitéSavez-vous que l’histoire du sari est millénaire ? Mentionné dans la littérature et représenté dans la peinture hindoue dès 100 av. J.C, le sari a traversé les âges… et son succès ne s’est jamais démenti ! Figurant en tête des podiums de la mode indienne, le sari habille plus que jamais la femme indienne… et l’Inde ! Exit nos couleurs occidentales ternes, ici c’est l’explosion chromatique est de mise… pour le plus grand bonheur de nos rétines !

    Classique, chic, élégant ; ce long rectangle de tissu (5 à 9 mètres de long sur 1 mètre de large) a l’art de voiler les courbes féminines… tout en les révélant.

    Pas de taille S, M, L et pas de risque de croiser dix femmes dans la rue arborant le même sari que le votre. Et oui, à femme unique, sari unique… C’est là tout l’art du sur mesure. La simplicité de conception n’éclipse en rien la richesse et la variété des tissus. Cotonnades, soie imprimée, broderies, pierres incrustée et fils d’or s’invitent sur ces drapés d’un genre unique. Le sari se porte avec un jupon et un corsage serré laissant le ventre nu et couvrant les épaules, la poitrine et une partie des bras.

    Pour l’enfiler, il s’agit d’une toute autre histoire… Et oui, la technique du drapé de sari est tout un art en soi. Parfois, les indiennes trichent et utilisent des épingles à nourrice mais chuuuut… Et longue vie au sari !

    Rangoli ou kolam

    Hommage aux femmes artistes !

    Rangoli ou kolamCela ne vous parle peut-être pas dit-comme cela et pourtant le Rangoli est un art pictural traditionnel très ancien en Inde. Il se présente sous la forme d’un dessin au sol, réalisé le plus souvent à l’entrée des maisons et des temples. Première particularité : Il est l’apanage des femmes qui se transmettent leurs savoirs de générations en générations. Deuxième particularité : Il est éphémère.

    Et oui, les femmes s’attèlent à leur élaboration quotidienne dès lever du soleil.

    Mais pourquoi font-elles cela ?

    Symbole de protection, de chance et de prospérité, le kolam est aussi un signe de bienvenue pour les visiteurs. En voilà une bonne raison ; mais ce n’est pas tout ! Il a également une fonction rituelle qui permet aux femmes de développer discipline mentale et force de concentration.

    Il est enfin un agrément, tant esthétique que décoratif, car il faut bien l’avouer : ces kolams  sont splendides et n’ont décidemment rien à envier à la sobriété de nos maisons occidentales ! Leur beauté tient à une géométrie complexe arborant des formes symétriques et florales réalisées à base de poudres colorées, de grains de riz et de pétales de fleurs. Représentant le cosmos, ils sont particulièrement sublimés lors des fêtes locales ou ils se permettent des formes et des couleurs complexes et élaborées. Le kolam c’est aussi une philosophie de vie qui n’est pas sans nous rappeler le caractère éphémère de toute chose.

    Ou voir les kolams ?

    On trouve de très beaux spécimens dans les états de Tamil Nadu, Andhra Pradesh, Karnataka et au Rajasthan. Mais cette tradition, si elle est encore bien vivante dans les villages a tendance à se perdre dans les métropoles urbaines.

    Transport indien : Rickshaws

    L’incontournable des routes indiennes.

    Transport indien Rickshaws voyage indeEmblème de l’Inde (ou presque), le rickshaw fait intrinsèquement partie du paysage et du trafic routier local

    Vous ne voyez toujours pas de quoi il s’agit ?

    Vous savez ce qu’est un tricycle ? Et bien le rickshaw indien est un tricycle faisant office de taxi et décliné dans sa version motorisée (auto-rickshaw) et non motorisée (cyclo-rickshaw).

    La version motorisée est composée d’un guidon de scooter complété d’une carrosserie en tôle supportant une banquette en skaï réservée aux passagers.

    La version non motorisée consiste en un vélo complétée par une banquette posée sur un châssis et recouverte d’une capote… Il existe ensuite des déclinaisons de codes couleurs sur un mode souvent bicolore : vert et jaune, noir et jaune etc.  Le conducteur y rajoute souvent sa touche personnelle : pendentifs, divinité hindou lumineuses, néons, stroboscopes, peluches, versets du coran, tissus bariolés, moumoutes etc.

    Certains mélomanes y rajoutent aussi une vielle stéréo… et quelques milliers de watts qui viennent s’ajouter aux pétarades des moteurs et des klaxons. Vous n’aurez aucun mal à repérer les rickshaws, et pour cause : il y en a partout ! Moyen de transport populaire par excellence, le rickshaw permet de se faufiler aisément dans les embouteillages. Le secret ? Une conduite audacieuse et un klaxon utilisé sans limites… This is India !

    On dit le Rickshaw driver escroc et menteur, n’hésitant pas à vous balader pour un tour de ville improvisé, à vous affirmer que son compteur est en panne ou à vous emmener dans un hôtel que vous n’avez pas choisi pour y toucher une commission. Cela n’est pas tout à fait faux. Pourtant, il est toujours appréciable de le trouver et de braver quelques embouteillages. Le prix de la course s’avère par ailleurs dérisoire… Votre talent de négociateur fera le reste !

    Gandhi

    Explication Gandhi

    Gandhi voyage indeQui ne garde pas en tête l’image de ce petit homme à lunette tissant le coton sur son rouet pour fabriquer ses propres pagnes indiens ?

    Issu d’une famille de riches commerçants du Gujarat, Mohandas Karamchand Gandhi (de son vrai nom) naît le 2 octobre 1869. Suivant les coutumes de sa caste, il se marie à l’âge de 14 ans et part en 1888 à Londres pour étudier le droit.

    En 1893, il est employé comme conseiller juridique pour une société indienne basée en Afrique du sud. Affecté par des vexations discriminatoires et racistes de la part des blancs, il s’érige en défenseur des communautés noires et indiennes pendant pas moins de 20 ans.

    C’est là qu’il forge sa doctrine originale basée sur la résistance non-violente et active. De retour en Inde, en 1915, Gandhi s’engage dans la lutte contre la domination britannique et pour l’égalité du droit des intouchables aux côtés du parti du Congrès.

    Il est maintes fois emprisonné puis libéré. En 1930, il organise la marche du sel visant à la suppression des impôts sur le sel. Puis, l’Inde accède à l’Indépendance le 15 août 1947. Gandhi s’oppose de toutes ses forces à la partition du pays qu’il ne parvient pas à éviter.

    S’ensuit un déchaînement de violences intercommunautaires qui plonge Gandhi dans une profonde douleur au soir de sa vie. Plaidant la réconciliation des hindous et des musulmans, il est accusé de trahison et est assassiné le 30 janvier 1948 par un fanatique hindou.

    Figurant au panthéon des plus grandes personnalités du XXème siècle, celui que le grand poète Tagore surnomma le « Mahatma » (la Grande âme) est communément appelé en Inde Gandhiji ou Bapu (Le père). Illustre artisan de l’Indépendance de l’Inde, Gandhi reste avant tout un apôtre de la non-violence dont l’action inspira de nombreux mouvements de libération de défense des droits civiques à travers le monde.