L’Histoire de l’Ethiopie: Le berceau de l’Humanité
Tout à commencer avec Lucy
Il faut faire remonter l’Histoire de l’Ethiopie à Lucy, le plus ancien hominidé qu’on ait découvert, sur le site d’Hadar dans la vallée du Rift en Ethiopie (région d’Afar). L’Ethiopie peut donc se targuer du nom de berceau de l’humanité ! On a trouvé de nombreuses traces d’Homo Sapiens datant d’entre -400 000 et -160 000, ce qui indique l’abondance de la présence humaine sur ce territoire en des temps aussi anciens.
L’Antiquité
Pendant l’Antiquité, l’Ethiopie était également un berceau de civilisation. Des peuples sémites habitaient vraisemblablement le plateau depuis -2000, donnant naissance au royaume de D’mt, encore mal connu, qui domina la région du VIIIème au IVème siècle avant J-C. Après la division de la région en de multiples petites royautés émergea sur le haut plateau le puissant Royaume d’Axoum, qui allait entrer dans l’histoire au début du IVème siècle en adoptant le Christianisme comme religion officielle, sous le règne du roi Ezana en 324 ou 328 selon les sources. L’église éthiopienne est affiliée à l’église copte d’Egypte. Dès cette époque, le Royaume d’Axoum s’appelait officiellement « Ethiopie ». En 451, l’Ethiopie, aux côtés de l’Egypte et de l’Arménie, ne suit pas les conclusions du Concile de Chalcédoine qui condamne officiellement le monophysisme dans l’église. Ainsi, l’Ethiopie se coupe de Byzance et de Rome. A son apogée, Axoum contrôlait ce qui est aujourd’hui l’Ethiopie, l’Erythrée, le sud du Soudan, le sud de l’Arabie Saoudite et le Yémen. Le roi Khaleb, qui règne au VIème siècle, est le dernier grand souverain d’Axoum.
Naissance de l’Islam
Au VIIème siècle, la naissance de l’Islam est un évènement important, puisque tous les peuples de l’est de la corne de l’Afrique, intégrés dans le commerce du monde arabe, se convertissent à l’Islam. La côte de la Mer Rouge puis les plaines côtières sont largement islamisées dès le VIIIème siècle, sous l’influence du port de Zeila (actuellement à Djibouti) contrôlé par les arabes. Cela coupe le royaume d’Axoum de l’accès à la côte et une inimitié chronique entre ce royaume chrétien et les sultanats musulmans de la Mer Rouge se met en place, jonchée par guerres et conflits. Diminuée économiquement, Axoum périclite.
De la dynastie Zagwé au règne de Ménélik II
La dynastie Zagwé et la dynastie Salomonide
Le deuxième royaume d’Ethiopie nait au début du XIIème siècle avec l’émergence de la dynastie Zagwé, issue d’un peuple couchitique, les Agaw. Ce royaume chrétien est à son apogée sous le roi Lalibela qui fait construire le complexe connu aujourd’hui sous ce nom.
XVème siècle : attaques de l’Adal, sultanat musulman de Somalie. Les Zagwé restent au pouvoir jusqu’en 1270, date de leur renversement par Yékouno Amlak qui fonde la dynastie salomonide. Cette nouvelle dynastie tient son nom de sa prétendue descendance du roi biblique Ménélik Ier, fils de la Reine de Saba et du roi des Juifs Salomon. Cette dynastie dont Hailé Sélassié était le dernier monarque resta au pouvoir jusqu’en 1974 !
La période du Lac Tana
Du XIVème au XVIIème siècle s’étend la période dite du « lac Tana », qui était alors l’épicentre du royaume Chrétien. En 1415 émerge dans ce qui est aujourd’hui l’aire somalienne, le sultanat d’Adal. Cette entité livre des guerres incessantes à l’Ethiopie. Ces siècles sont marqués par les rivalités, guerres saintes et luttes pour le contrôle du territoire entre l’Ethiopie chrétienne et l’Adal musulman. Parfois expansifs, tantôt défensifs, les Ethiopiens parviendront toujours à maintenir leur royaume sur le haut plateau, un gros avantage géostratégique. En 1635, la cour éthiopienne s’installe à Gondar. A partir du XVIIIème, la royauté faiblit face aux princes féodaux. Théodoros II va renverser cette situation en 1855 et mettre sur pied un Etat central fort. En 1887, Ménélik II arrive sur le trône. Il contre l’offensive italienne qui tente de conquérir le pays, victoire symbolique d’un royaume africain sur le colon européen ! Jusqu’en 1906, Ménélik II étend les frontières de son royaume sur les terres musulmanes de l’est, fixant les frontières de l’Ethiopie moderne.
Période contemporaine
La dictature de Sélassié et le coup d’Etat du Derg
En 1926, Ras Tafari devient Empereur sous le nom de Hailé Sélassié. Devant la conquête du pays par l’Italie fasciste en 1936, il s’exile à Londres. Une résistance féroce fait rage pendant les cinq ans d’occupation. Une alliance anglo-éthiopienne reconquiert le pays en 1941 ; le pays retrouve sa souveraineté en 1942. L’Erythrée, ancienne colonie italienne peuplée de Tigréens, est rattachée à l’Ethiopie qui veut un port sur la Mer Rouge. Sélassié règne d’une main de fer et son régime verse dans la dictature. L’Erythrée montre des velléités séparatistes, réprimées dans le sang. Le Front de Libération de l’Erythrée se met sur pied, plongeant la région dans la guerre civile. La famine du début des années 1974 et la folie sanguinaire de Sélassié qui multiplie torture et répression sur la population du pays amènent des mutineries militaires. Le « Derg », comité militaire à tendance marxiste, se met sur pied avec l’aide de l’URSS et organise un coup d’Etat. Sélassié est renversé le 12 septembre 1974. Mengistu, l’homme fort du Derg, prend la tête du pays.
De 1984 à nos jours
1984 est une année terrible : la famine fait rage dans tout le pays. La terreur rouge du régime Derg se révèle plus violente encore que celle de Sélassié. Dans le sillon de l’éclatement de l’URSS, des forces anti-Derg s’organisent. La guerre civile éclate. En 1991, le Front Démocratique Révolutionnaire des Peuples Ethiopiens (FDRPE) renverse le Derg. Dans la foulée, l’Erythrée mène son combat pour l’indépendance à terme : elle proclame cette dernière en 1993. La première élection multipartite en Ethiopie se tient en 1994. En 1998-2000, une guerre avec l’Erythrée éclate suite à un litige frontalier, affaiblissant les deux pays. En 2011, la Corne de l’Afrique à connu une sècheresse dramatique dont l’Ethiopie a beaucoup souffert. La FDRPE, au pouvoir depuis 1994, est accusée de nombreuses violations des droits de l’Homme et de brimer la presse. Après la mort de Meles Zenawi en 2012, c’est Hailemariam Desalegn qui devient Premier Ministre et chef de ce parti.
Ethiopie: Géographie du pays
Son haut plateau
L’Ethiopie couvre une surface de 1 127 127 km2, soit presque deux fois la France. Quand on voit une carte en relief de l’Ethiopie, on comprend rapidement sa géographie. Au centre, le haut plateau éthiopien (ou abyssin) qui est très élevé avec une altitude comprise entre 1800 et 3000 mètres. Ce haut plateau est coupé en deux par la vallée du Rift, cette faille immense créée par l’écartement des trois plaques tectoniques africaine, arabe et somalienne. A l’ouest de la vallée du rift, on trouve le plateau du Choa où s’élève Addis-Abeba et le Massif central du Nord. A l’est, le plateau du Harangué et les montagnes Balé et Arsi.
Ses plaines
Le plateau, appelé parfois « forteresse abyssinienne », est entouré par des plaines très basses qui contrastent fortement avec son élévation. A côté, on trouve la dépression des Danakils formée dans le sillon du grand rift, dont l’altitude varie entre -150 et -100 mètres. Autant dire que la vue du haut plateau depuis la dépression est impressionnante : le dénivelé est colossal. Au sud-est s’étend la vaste plaine aride de l’Ogaden qui appartient au même ensemble géographique de la Somalie : il s’agit d’une immense plaine côtière. A l’ouest, les hauts plateaux s’estompent en descendant les vallées du Nil et de ses affluents ; il s’agit des basses terres de l’ouest. A l’extrême-ouest, la région de Gambéla est une plaine marécageuse.
Ses milieux naturels
Avec des reliefs aussi variés, l’Ethiopie compte beaucoup de milieux naturels différents. Elle abrite l’un des déserts les plus chauds du monde, celui des Danakils, des montagnes (le Simien où se trouve le Ras Dashan, point culminant du pays avec 4450 mètres, ou encore le Balé), des savanes, des steppes d’altitude, des forêts tropicales, notamment dans le sud-ouest.
Ses Lacs
Le pays est riche en lacs : les lacs de la vallée du Rift, du Turkana au Ziway, mais aussi le lac Tana au cœur du haut plateau abyssinien. L’ouest est marqué par le cours du Nil Bleu qui y prend justement sa source ; il s’unit au Nil blanc à Khartoum pour créer le plus grand fleuve d’Afrique, le Nil, qui se jette dans la Méditerranée en Egypte. Le fleuve principal du sud-ouest est l’Omo qui ne se jette pas dans la mer mais dans le lac Turkana. La rivière principale de l’Est est l’Awash et se jette aussi dans un lac, le lac salé Abbe. Au sud-est, la Shebelle traverse la plaine de l’Ogaden puis la plaine somalienne et se jette dans l’Océan indien en Somalie.
Les Arts et la Culture Ethiopienne
L’Ethiopie, pays aux nombreuses richesses artistiques et culturelles :
L’Ethiopie est la terre d’une culture aussi ancienne que fascinante. Dotée d’une langue écrite munie d’un alphabet propre, elle possède une littérature – essentiellement religieuse – abondante. Son art du manuscrit enluminé, doté de miniatures colorées, est inséparable de la religion orthodoxe éthiopienne ; la bibliothèque nationale d’Addis-Abeba préserve une quantité impressionnante de ces livres anciens qui s’étalent entre le IVème siècle et nos jours.
Les arts et l’architecture, témoins de l’histoire
Sa riche histoire – son Royaume a duré du IIème siècle à 1974 – a laissé de nombreux legs architecturaux, chrétiens mais aussi musulmans, particulièrement dans la ville de Harar. L’architecture ecclésiale éthiopienne est d’une grande finesse. On pourra également admirer dans de nombreux intérieurs d’églises éthiopiennes l’art de la fresque et de la sculpture, original et très prolixe. A ces réalisations s’ajoutent des traces d’un passé plus ancien : mégalithes et peintures rupestres préhistoriques. L’architecture rurale, particulièrement dans régions du sud-ouest est également digne d’intérêt. Sans parler de l’artisanat, presqu’aussi varié qu’il n’y a d’ethnies dans le pays : objets sculptés, tissage, poteries, confection de vêtements et de costumes.
La musique Ethiopienne
La musique éthiopienne est très variée. Des chants liturgiques de l’église au mazuma, musique traditionnelle musulmane de la région de wollo, en passant par la musique folklorique et la musique populaire contemporaine, le paysage musical est éclectique. Chaque région possède un folklore spécifique ; les régions de l’est sont influencées par la musique arabe et par les autres musiques de la Corne de l’Afrique, notamment la musique somalienne. Le krar, une sorte de lyre, et le Masengo, une vièle, sont les instruments traditionnels les plus connus. Dans les régions orthodoxes, l’Azmari, barde ou ménéstrel, est une figure importante de la tradition éthiopienne. Le chanteur le plus populaire est Teddy Afro, qui mélange pop et musique traditionnelle. Aster Aweke, une chanteuse de la diaspora basée à Los Angeles, est également une célébrité. On peut également citer Gigi, chanteuse qui contribue à faire connaître la musique éthiopienne dans le monde.
Les religions et croyances en Ethiopie
Du christianisme au Rastafari !
Du Christianisme orthodoxe au mouvement Rastafari
La religion la plus emblématique de l’Ethiopie est le christianisme orthodoxe national. Il présente la caractéristique d’avoir été introduit en Ethiopie à l’antiquité (dès les IIème-IIIème siècles), d’avoir des caractéristiques nationales précises et de n’avoir aucun lien avec la colonisation des Européens. Ce dernier phénomène, associé au fait que l’Ethiopie est le seul d’Afrique à ne jamais avoir été colonisé (il a été « seulement » occupé pendant 5 ans par l’Italie fasciste) a poussé des messianiques noirs jamaïcains à s’identifier à l’Ethiopie. Dans les années 1930 naquit même une religion vouant un culte à l’Empereur éthiopien de l’époque, Hailé Sélassié, qu’ils identifiaient comme le Messie : le mouvement Rastafari, de « Ras Tafari », « Prince Tafari » (nom de Sélassié avant son couronnement). Les « rastas » jamaïcains portent des dreadlocks comme les résistants éthiopiens des années 1930 qui avaient juré de ne pas se couper les cheveux jusqu’à avoir expulsé les Italiens d’Ethiopie…
Le Christianisme Orthodoxe, religion dominante en Ethopie
Pour autant, ni Hailé Sélassié, ni les Ethiopiens ne se sont revendiqués du rastafarisme jamaïcain. Le Christianisme orthodoxe est la religion d’Etat du royaume éthiopien depuis l’an 330, date de conversion du roi Ezana d’Axoum. C’est une église préchalcédonienne monophysite, comme l’église apostolique arménienne, l’église copte d’Egypte ou l’église syriaque. Ces églises refusèrent les décisions théologiques du conseil de Chalcédoine (en l’an 461) qui attribuaient au Christ deux natures séparées, l’une divine et l’autre humaine. C’est pourquoi on dit des orthodoxes (russes, grecs, géorgiens, bulgares…) ou des catholiques et protestants qu’ils sont duophysites. Par contraste, les monophysites croient au contraire que le Christ n’a qu’une seule nature, à la fois divine et humaine sans séparation des deux entités. Dans sa théologie, son art, sa liturgie et ses rituels, l’église orthodoxe éthiopienne reste très proche de l’Ancien testament et présente beaucoup de points communs avec le judaïsme. Environ 40 000 Ethiopiens sont membres de l’église orthodoxe éthiopienne aujourd’hui, soit environ 45% de la population. Il s’agit grosso modo de la population des hauts-plateau : Addis-Abeba, l’Amhara et le Tigré (les terres traditionnellement orthodoxes) et une partie de l’Oromia (qui est moitié orthodoxe, moitié musulmane). Il y a en outre 18% de Protestants et 2% de catholiques en Ethiopie, convertis sous l’influence des missionnaires occidentaux.
L’Influence de l’Islam Sunnite
L’Islam sunnite est la deuxième religion du pays, suivie par 33% de la population. Elle est professée par les peuples des plaines et déserts de l’est du pays, principalement les Afar, les Somali et les Harari. Ces peuples sont depuis la naissance de l’Islam sous la forte influence des pays Arabes du littoral de la mer Rouge et ils ont été convertis lors des conquêtes arabes et par l’importante activité caravanière. Une partie des Oromo ainsi que les Berta qui vivent le long de la frontière du Soudan sont également musulmans.
Les communautés minoritaires
Les tribus animistes
Les tribus du sud-ouest sont restées majoritairement animistes, mais beaucoup d’entre elles sont protestantes, suite à l’évangélisme des missionnaires britanniques d’Afrique noire. Certaines d’entre elles sont orthodoxes (les Gouragué) ou musulmanes, mais les éléments d’animisme restent très présents dans leur pratique.
La communauté Juive, minoritaire en Ethiopie
L’Ethiopie compte une petite minorité juive, les Beta Israël, mieux connus sous le nom de Falasha. Selon leur tradition, ils seraient les descendants des Juifs ayant accompagné Ménélik II, le fils de Salomon et de la Reine de Saba, à leur retour d’Israël. Ils avaient des Etats indépendants en Tigré jusqu’au XVIIème siècle ; beaucoup d’entre eux ont émigré en Israël.
Les mille et une saveurs Ethiopiennes
Épices, légumes et Injera
La gastronomie éthiopienne est fine et variée. Elle repose sur des plats épicés dans lesquels les légumes ont la part belle. Le plat le plus emblématique est l’Injera, une galette de teff sur laquelle on sert ragoûts et salades.
Les ragoûts, « wat » dans les langues du pays, sont une grande spécialité éthiopienne. On les prépare généralement avec de l’agneau, du poulet ou du bœuf, et avec un mélange plusieurs légumes, telles que les lentilles, les pois cassés, les carottes et les blettes. Ils intègrent parfois de la pomme de terre.
Les wat sont souvent assaisonnés avec des mélanges d’épices locaux, notamment le berbere, qui allie entre autres piments en poudre, ail, gingembre et basilic séché. Il peut se déguster avec le niter kibbeh, un beurre clarifié qui contient de la coriandre, du cumin, du curcuma, de la cardamome, du gingembre et de la cannelle.
Le kitcha fit-fit est un autre plat représentatif de la cuisine Ethiopienne (mais aussi Erythréenne), servi généralement au petit-déjeuner.
Il s’agit d’un pain à peine levé et frit et de niter kibbeh assaisonné au berbere. L’injera fit-fit est une crêpe emplie de beurre clarifié et d’épices. Le tibs est une poêlée de légumes sautées et de viande.
Les peuples du sud-ouest ont une gastronomie plus proche de celle des peuples d’Afrique équatoriale, notamment à base de bananes cuites et de manioc.
Le café est une plante endémique de l’Ethiopie, et il n’est pas invraisemblable que la boisson provienne du pays. L’Ethiopie en exporte beaucoup… et en boit énormément ! C’est assurément la boisson nationale.
Finalement, le Tej, une sorte d’hydromel, est l’alcool le plus typique de l’Ethiopie.
Visiter l’Ethiopie en Famille
L’Ethiopie en compagnie de sa famille !
La culture éthiopienne est accueillante envers les enfants et les familles seront généralement bien reçues. Le pays peut fasciner les plus jeunes par son aspect exotique, ses rencontres humaines fascinantes, ses paysages grandioses et la faune qu’on peut observer dans les parcs nationaux. Ne manquez pas d’entreprendre des excursions sur les sites historiques et naturels les plus incroyables (comme les chutes du Nil), ainsi qu’un safari parmi la faune africaine.
Un des attraits principaux de l’Ethiopie réside dans son héritage culturel ; ce dernier, présenté de manière séduisante – et ce n’est pas difficile, étant donné l’aspect visuel très fort des sites historiques du pays – peut être source d’enthousiasme pour les enfants. Pour peu qu’on sache bien éveiller leur intérêt, ils pourraient fort se passionner rapidement pour la culture éthiopienne.
A côté de ça, il ne faut pas perdre de vue que le pays reste une destination quelque peu « rustique » à moins de voyager de manière luxueuse et que les enfants doivent y être préparés : confort parfois rudimentaire, pauvreté visible. Pour les parents, il faut organiser son voyage en amont pour éviter les « galères » : sélectionner ses itinéraires, modes de transports et hébergements adaptés pour que le voyage ne soit pas un souci permanent d’éviter l’inconfort à son enfant.
Visiter seule l’Ethiopie
Découvrez l’Ethiopie en tant que femme seule
Le fait d’être une femme seule ne représente pas de danger particulier en Ethiopie, où les agressions visant spécifiquement les femmes ne sont pas particulièrement élevées. Pays majoritairement chrétien, en dehors de quelques régions, la culture éthiopienne accorde traditionnellement une liberté plus grande aux femmes que ses voisines somalienne ou soudanaise ; on ne trouvera pas incongru de voir une femme se déplacer seule. Malgré tout, la « drague » lourde peut parfois occasionner des désagréments, il faut avoir ses stratégies pour y mettre fin en douceur et avec efficacité. Il faut faire preuve de bon sens et de prudence comme on en aurait n’importe où, ne pas accepter de suivre n’importe qui, etc.
En revanche, il ne faut pas oublier que l’Ethiopie n’est pas un pays exempt de danger. Les femmes y voyageant seules, comme tout voyageur seul, doivent être prudentes et faire preuve d’une vigilance maximale, notamment à Addis-Abeba, où la criminalité et notamment le racket et le vol à l’arraché ne sont pas rares. Elles doivent aussi éviter de se rendre seules hors des sentiers battus dans les régions instables (frontière de l’Erythrée, de la Somalie, du Sud-Soudan). D’une manière générale, se reposer sur une agence locale pour entreprendre des excursions dans le pays est une solution toute indiquée pour améliorer sécurité et confort de voyage.