Régime politique : République fédérale composée de 31 Etats indépendants (les États-Unis du Mexique).
Président de la République : Enrique Peña Nieto (depuis 2012)
Capitale : Mexico City, District Fédéral (DF)
Superficie : 1 964 385 km², soit près de 4 fois la France
Population : 114,8 millions d’habitants (2011). Le Mexique est le plus grand pays hispanophone du monde.
Croissance économique : 3.9 %
Langues: espagnol (langue officielle) et 56 langues indiennes telles que le maya ou le nahuatl.
Religions : Catholiques 89,7%; Protestants 4,9%; Juifs 0,1%; Autres 2,1%; sans religion 3,2%
Décalage horaire avec la France : 7 heures. S’il est 19h à Paris, il sera 12h à Mexico City.
Histoire du Mexique
L’histoire du Mexique est souvent divisée en 3 grandes périodes :
– Préhispanique
– Coloniale
– Indépendante
La période préhispanique
Les premiers hommes seraient des tribus de Mongolie qui auraient traversé le détroit de Béring il y a plus de 40 000 ans lorsque le niveau de la mer n’était pas aussi élevé. Ces origines expliquent de façon très simple, pourquoi certains Latino-américains ressemblent vraiment à des asiatiques. Ces hommes étaient des nomades, qui peu à peu, pour certains d’entre eux, ont migré vers l’actuel Mexique où ils se sont installés.
La première grande civilisation nait en 1 200 AV Jésus-Christ au sein des Etats de Veracruz et Tabasco. Ce peuple, les Olmèques, représentent la base de toutes les civilisations préhispaniques et de l’unité culturelle qui a existé à travers toute la Mésoamérique. Ils ont exercé une grande influence auprès des « civilisations classiques » telles que la cité de Teotihuacán (Près de México), les Zapotèques (site de Monte Albán, près de Oaxaca), ou bien encore les Mayas ou les Aztèques.
À cette époque, de nombreuses créations artistiques ont vu le jour. Les cités étaient ornées de majestueuses fresques, sculptures et céramiques. Malgré leur grandeur et leur puissance, les civilisations classiques ont eu pour la plupart un destin tragique, à l’image de Teotihuacán qui connut une chute brutale inexpliquée au VIIème siècle.
A l’arrivée des espagnols, les Mayas et les Aztèques étaient les principaux peuples présents sur cette terre que nous appellerons plus tard : le Mexique.
La conquête espagnole
Hernán Cortés et ses 600 hommes arrivent sur les côtes mexicaines en avril 1519. Les premiers contacts avec la population ne laissent pas encore présager le massacre qui arrivera. Les Mayas les accueillent avec de la nourriture et des plumes d’or et le roi Aztèque Moctezuma II les reçoit avec tous les honneurs. Les Espagnols étaient alors persuadés qu’ils allaient trouver des quantités d’or et que cette terre était bien l’El Dorado tant recherché.
Le Mexique n’aurait jamais pu être dans les mains des espagnols, sans la ruse et les idées machiavéliques d’Hernán Cortés. En fin stratège, il a su prendre la confiance du roi Aztèque Moctezuma II, faire croire à son peuple qu’ils étaient presque des demi-dieux, et convaincre les autres tribus qui vivaient sous l’influence Aztèque qu’ils les libéreraient de leurs maîtres, des impôts royaux et des sacrifices humains dont ils étaient victimes.
Tout d’abord, très rapidement, les Indiens pensent que l’arrivée des espagnols répond à la prophétie du Roi, qui avait eu des rêves d’apocalypse démontrant que la divinité suprême Quetzalcóatl reviendrait sur terre. N’ayant jamais vu de chevaux de leur vie, ils ont notamment pensé que les cavaliers n’étaient pas des hommes, mais des créatures avec un corps animal et un buste humain. Cortès fut également considéré comme un émissaire de Quetzalcóatl ou comme la divinité elle-même. Le conquistador apprend cette superstition par sa traductrice la Malinche, et décide d’en tirer profit et de tout faire pour perpétuer ces croyances. Lors des batailles, les Espagnols cachaient même les corps de leurs défunts, faisant croire ainsi aux indigènes, à leur immortalité.
La Malinche
La Malinche (Malintzín), la traductrice d’Hernán Cortés devint sa maitresse ce qui fut considéré dans tout le pays comme une trahison ! Aujourd’hui, le malinchismo représente le rejet que la classe supérieure de la population fait du Mexique au profit d’autres pays. Certains Mexicains font tout pour ressembler aux américains, adoptant le « American Way of Life », comme si tout ce qui était mexicain était fondamentalement mauvais.
L’Histoire continue…
De plus, ils apportèrent avec eux des maladies face auxquelles les populations locales n’avaient aucune défense naturelle telles que la variole, la malaria, la rougeole… La population indigène connut au fil du temps un déclin catastrophique.
Après de multiples batailles sanguinaires, la mort de Moctezuma II, des alliances avec la plupart des peuples, et des épidémies, la couronne espagnole réussit à occuper le Mexique qui devint en 1535, une vice-royauté de la Nouvelle Espagne. Les Indiens étaient en théorie considérés comme des pupilles de la nation, mais la réalité fut tout autre. Rapidement, les espagnols ont construit des villes minières où ils travaillaient comme des esclaves.
Enfin, les conquistadors s’étaient donnés une mission évangélique. Choqués par les sacrifices humains des civilisations préhispaniques, ils décidèrent de les « éduquer » dans la foi de Dieu et de les civiliser. De nombreux prêtres ont alors traversé l’Atlantique pour accomplir cette grande tâche. Mais le constat fut effarant : les indiens étaient considérés comme des bêtes et certains évangélistes, comme Bartolomé de las Casas prirent parti en leur faveur et les ont protégé.
L’indépendance du Mexique
Début de la révolution
Le matin du 16 septembre 1810, Miguel Hidalgo, prêtre de Dolores, invite la population à prendre les armes contre le gouvernement espagnol (el grito). Avec quelques personnes, ils partent alors en direction de Mexico. Après avoir gagné une première bataille à Guanajuato, une longue lutte débute, pour s’achever, le 27 septembre 1821. (Miguel Hidalgo fut fusillé entre-temps.) Le Mexique devint alors indépendant. Mais pas seulement… Pour la première fois, ce pays allait exister par lui-même !
Un défi de taille l’attendait : rassembler les indiens, les blancs, les métisses, les racines ancestrales et l’apport culturel, religieux économique, et technologique espagnol sous une même nation ! Le plus dur pour le Mexique encore aujourd’hui est de répondre à cette problématique sans fin : qu’est-ce que le Mexique ?
Quelques années plus tard…
Les 42 années qui ont suivi, le pays connut une réelle instabilité politique (58 présidents) jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Benito Juarez, l’un des personnages les plus fascinants de l’histoire mexicaine. Indien Zapotèque et orphelin, il n’avait appris l’espagnol qu’à l’âge de 12 ans. Ce Président a réussi à surmonter l’occupation française de Napoléon III entre 1862 et 1867 et à rétablir l’ordre et le développement économique.
Mais, quatre ans après la mort du Président Juarez, le pays est victime d’un coup d’Etat organisé par le général Porfirio Diáz qui restera 34 ans à la tête du Mexique. Néanmoins, le Porfiriato fut une période de paix et de progrès technique : construction de lignes de chemin de fer, réseaux téléphoniques, nouvelles mines… Mais, seules les classes supérieures profitent de ce développement, ce qui aboutit à un soulèvement national en 1910 qui poussa Porfirio Diáz à démissionner. Il mourut en 1915, en exil à Paris. La révolution mexicaine durera plusieurs années, jusqu’à la Constitution de 1917. Ses leaders et aujourd’hui héros nationaux furent Emiliano Zapato et Pancho Villa.
Le Mexique aujourd’hui
Aujourd’hui, le pays a réussi à trouver une véritable stabilité démocratique malgré les problèmes de violence et de pauvreté. Néanmoins, il est important de souligner les dysfonctionnements liés à la corruption, véritable fléau dans tout le pays. Le principal problème vient du narcotrafic qui gangrène l’économie toute entière.
Mais le Mexique évolue et sa croissance économique a même atteint 5% en 2012. Il lui suffirait de croire en ses possibilités, assainir son système politique et économique pour enfin tirer un trait sur des années de souffrances et de quêtes d’identité, de paix, et de développement social.
Géographie du Mexique
Bordé par deux océans (Pacifique et Atlantique) et la mer des Caraïbes, le Mexique est principalement connu pour ses plages paradisiaques. Mais détrompez-vous, c’est aussi un pays de montagnes. Plus de la moitié du territoire est à environ 1500 mètres au-dessus du niveau de la mer, à l’image de Mexico City, la plus haute capitale du monde qui culmine à plus de 2000 mètres d’altitude.
Entre mer et montagnes
Au centre, se trouve un haut plateau entouré de deux chaînes montagneuses, la Sierra Madre Occidentale à l’Est, et la Sierra Madre Orientale à l’Ouest qui se rejoignent dans le sud, créant la Sierra Madre du Sud. Le pays compte d’ailleurs de nombreux volcans encore en activités tels que le Popocatépetl, le Paricutín, le Chichinal, le Nevado et le Colima.
Les plaines côtières sont quant à elles dans l’ensemble peu élevées.
Au nord-ouest, se trouve la Basse-Californie, une longue et étroite péninsule qui s’étend sur 1 225 km. Cette terre est également traversée par des montagnes qui débutent en Californie américaine.
À l’extrémité sud-est du pays, le Yucatán est le lieu le moins élevé du pays puisque son altitude moyenne ne dépasse pas 30 m.
Des paysages variés
Ce grand pays a une superficie de près de 4 fois la France, et offre donc une variété de paysages et de contrastes incroyables. Outre ses montagnes, le Mexique a également 10 000 km de plages et des forêts tropicales. Trois ensembles se démarquent : alors qu’au nord se trouvent les terres sèches, le centre est connu pour ses montagnes et le sud-est pour ses forêts et sa zone caribéenne.
Religion au Mexique
Malgré sa laïcité et l’augmentation récente des sectes protestantes, le Mexique est un pays qui reste profondément catholique (90% de la population). C’est d’ailleurs le deuxième pays au monde en nombre de fidèles. Vous vous rendrez rapidement compte de la foi des Mexicains grâce aux innombrables chapelets, vierges et représentations du Christ qui se trouvent dans les bus, les taxis,…
A leur arrivée, les colons espagnols n’ont vraisemblablement pas rencontré de grandes difficultés à convertir les indigènes, qui retrouvaient dans la religion catholique des rites qui ressemblaient parfois aux leurs. D’autant plus, que ces événements correspondaient à la prophétie de Moctezuma II, et qu’après avoir cru que Hernán Cortés était la réincarnation de Quetzalcóatl, ils ont considéré que c’était finalement Jésus. Les frères franciscains se sont servis de cet amalgame et ont souvent habilement composé avec les religions locales.
Mais certes, les conquistadors n’ont pas eu de mal à faire accepter leur « Dieu » mais n’ont jamais réussi, pour autant, à éradiquer leurs croyances originelles. En effet, cette apparente ferveur religieuse laisse encore entrevoir des croyances ancestrales bien ancrées.
La religion au Mexique est un curieux mélange de catholicisme et de coutumes indigènes. En effet, il n’est pas rare, bien au contraire, de voir les rites religieux imprégnés d’influences indiennes (Cette tendance s’accentue dans les classes les plus populaires). La religion mexicaine est généralement qualifiée de religion « pagano-chrétienne ».
Vous pourrez peut-être vous rendre compte de cette particularité, en assistant à des Santiaguaros, des danses en l’honneur de l’apôtre Santiago, qui était à l’origine le protecteur des espagnols et qui a aujourd’hui investi le panthéon Indien en tant que Dieu de la Guerre et du Tonnerre.
La vierge de Guadalupe
Ce n’est pas tout… Les divinations, la magie, voir le chamanisme sont encore bien présents au sein de la population. Selon les légendes, la divinité du feu brûle encore dans les maisons pendant que des esprits maléfiques hantent les forêts. Par exemple, pour satisfaire les forces divines, les Huicholes accomplissent chaque année un étonnant pèlerinage. Pendant six semaines, ils parcourent 900 km à travers le désert de San Luis de Potosí, en quête de la plante sacrée, le peyolt. Ce petit cactus permet, grâce à ses effets hallucinogènes, de communiquer avec les esprits. De ce pèlerinage dépendra les heurs et malheurs de la communauté tout entière.
Considérée comme la Sainte Patronne du Mexique, la Virgen de Guadalupe est le symbole de ralliement des mexicains à l’église catholique mais représente surtout l’unité du Mexique par cet intime mélange de cultes précolombiens et de foi catholique.
L’histoire raconte que 10 ans après la conquête, l’indigène Juan Diego, a vu, sur le mont Tepeyac, la Vierge Marie lui apparaitre un matin de l’année 1531, à l’endroit même où les Aztèques avaient construit un temple dédié à « la mère des Dieux ». La Vierge lui demande alors de demander à l’évêque de Mexico de construire une église en ce lieu. L’évêque refusant d’y croire, la Vierge fait pousser de splendides roses que le jeune Juan Diego s’empresse de rapporter. A la vue de ces magnifiques fleurs, monseigneur Zumárraga se met à genou sur les fleurs répandues au sol pendant que l’image de la Vierge s’imprime sur sa robe. L’église est rapidement construite, et les mexicains en quête de repères et protection divine, adoreront la Virgen de Guadalupe.
Mayas
La civilisation Maya fut l’une des plus remarquables du continent américain. À son apogée, elle s’étendait sur près de 324 000 km2, du Yucatán au Honduras. Des villes de plusieurs dizaines de milliers d’habitants furent construites en pleine jungle tropicale ! Les vestiges actuels tels que les sites de Chichen Itza, Palenque, Bonampak ou bien Tikal et Copán témoignent de cette grandeur d’antan.
Perdue au milieu d’une jungle hostile, il a été très difficile pour les archéologues de découvrir les sites Mayas, ce qui leur a donné une dimension presque imaginaire et mythologique. Aujourd’hui encore, il reste beaucoup de ruines et de détails historiques à découvrir !
Mais qui étaient vraiment les Mayas ?
Il n’y a jamais eu, de véritable Empire Maya. En effet, ce terme désigne les différents peuples qui vivaient dans la région du Yucatán et qui partageaient des traits culturels certains. De la même façon, il n’y avait pas une langue unique. On parle des langues mayas, et il y en aurait eu 36 au total.
Organisée en grands centres urbains et religieux, la société était très hiérarchisée : coexistaient plusieurs catégories sociales tels que les artisans, les commerçants, les guerriers, les nobles et les fonctionnaires. Il y avait même des esclaves ! Fondée sur l’hérédité, cette organisation n’était pas si cloisonnée puisqu’elle permettait l’ascension sociale par des actes de bravoures ou de guerre.
Vivant de l’agriculture et du commerce (sous forme de troc de plumes ou graines de cacao), ils cultivaient le maïs, mais également les patates douces, les tomates, les haricots et le manioc. Une chose frappante est qu’il n’y avait pas d’élevage chez les mayas, et que les seuls animaux domestiques étaient le chien et la dinde.
Les Mayas et la religion
La religion était au centre de la vie quotidienne, et à ce titre, les sacrifices furent nombreux. Selon les Mayas, il était indispensable de contenter les dieux en leur faisant des offrandes tels que des cœurs d’animaux mais également d’hommes. Certains pratiquaient l’autosacrifice qui consistait à faire couler son propre sang en perçant une partie de son corps (oreilles, lèvres…).
Le déclin de la civilisation Maya
Les circonstances du déclin des Mayas sont très souvent discutées. Une famine aurait provoqué de longues guerres entre les cité-Etats, une division et l’effondrement de Chichen Itza et de Mayapán. Les villes furent détruites peu à peu et abandonnées.
Mais une chose certaine est que cette civilisation a eu un impact sur l’histoire et qu’elle exerce une influence encore visible de nos jours.
L’accomplissement Maya
Les plus grands accomplissements de cette civilisation sont l’écriture hiéroglyphique, l’astronomie (le célèbre calendrier maya) et l’architecture. Ce peuple était expert dans plusieurs domaines : ils ont découvert l’influence des astres sur les marées, les naissances ou les plantes, mais ont également inventé le chiffre 0 ce qui leur permit des avancées considérables.
Aztèques
Comment ce peuple si ordinaire jusqu’au XIIème siècle, est devenu en moins de 200 ans l’une des civilisations les plus puissantes et les plus remarquables du monde ?
La tribu des Aztèques
A l’origine, les Aztèques (Mexica) sont une tribu de nomades barbares vivant de la chasse et de la cueillette. Ils ont ensuite erré plus de 100 ans avant de trouver, au XIIème siècle, la terre qui deviendra la leur. Les codex (manuscrits), décrivent cette errance à partir d’un lieu légendaire, Aztlán. Azteca signifie en effet, dans la langue nahuatl, « les gens d’Aztlán ». C’est le dieu Huitzilopochtli, incarné en colibri qui les a aidés à travers leur quête : « Je vous conduirai là où vous devez aller. Je vous apparaîtrai comme un aigle blanc…et en ce lieu, vous construirez mon Empire.».
Après avoir été chassé du haut plateau central par les Chichimèques, les Aztèques virent la prophétie se réalisait. Ils aperçurent sur un îlot, en plein milieu du lac Texcoco (aujourd’hui en grande partie asséché) le fameux aigle sur un cactus nopal dévorer un serpent. Les dieux leur avaient montré le chemin, et c’est là, en plein milieu des marécages qu’ils décidèrent de s’installer et de construire la ville de Tenochtitlán (Mexico).
Mode de vie des Aztèques
A leur arrivée, les Aztèques vivaient de façon bien prosaïque. Ils étaient tout juste « tolérés » par les cités voisines et étaient loin du mythe fondateur que nous leur octroyons. Or, au XVème siècle, le roi Itzcoatl, fonde une alliance avec les rois de Texcoco et de Tacuba. À partir de ce moment-là, grâce à leur ingéniosité et leur travail, ce peuple devient plus important. En effet, c’est par un curieux mélange de guerre et diplomatie, que les anciens parias imposent leur pouvoir sur les autres cités. Les Aztèques réussissent la prouesse de construire dans un milieu si hostile un véritable empire. À l’arrivée des espagnols, Tenochtitlán était sans nul doute la plus grande ville du monde avec ses 300 000 habitants. Hernán Cortés, lui-même, subjugué par la majestuosité de cette capitale, a régulièrement vanté la beauté de cette « ville flottante ».
Organisation de la société Aztèque
La société Aztèque, organisée en castes, était très disciplinée. L’autorité n’y était jamais contestée. Dans un lieu si menaçant, l’ordre leur permettrait de perdurer et d’étendre leur pouvoir.
L’agriculture était essentielle. Ils cultivaient principalement le maïs, la tomate, le piment, et le haricot sans oublier la très célèbre boisson à base de cacao, Tchotcolatl. (L’origine du chocolat).
De la “guerre fleurie” à la conquête espagnole
En 1440, Moctezuma Ier succède à Itzcoatl. Il entreprend « la guerre fleurie » qui durera jusqu’à l’arrivée des Espagnols contre les peuples nahuas. Cette guerre n’a pas pour but de vaincre ce peuple, mais seulement de capturer le plus de prisonniers, afin de les offrir en sacrifice aux Dieux.
Mais, bien évidemment, d’autres guerres entreprises par Moctezuma Ier et ses successeurs ont pour objectif d’étendre la domination aztèque sur les populations qui détiennent des pierres précieuses, du coton et du cacao ! Moctezuma Ier réussira ainsi à conquérir des villes et des régions entières. Sous les règnes d’Ahuitzotl et de Moctezuma II, la suprématie aztèque se renforce encore.
Le 13 août 1521, deux ans après l’arrivée des espagnols, Tenochtitlán tombe aux mains des conquistadors et le dernier empereur, se rend. La chute de la capitale Aztèque s’explique par les alliances crées par Cortés avec les peuples soumis depuis trop longtemps à la puissance mexica.
Culture au Mexique
Le Mexique est un pays culturellement très riche, qui se nourrit constamment d’éléments extérieures qu’il intègre, transforme et s’approprie. Le Mexique reste le Mexique quoi qu’il advienne.
Aujourd’hui, ce pays est une combinaison entre les rites des anciennes civilisations, les coutumes espagnoles et l’influence des Etats-Unis. En effet, étant le seul territoire latino-américain à être situé en Amérique du Nord, il représente une transition non négligeable entre les deux cultures.
L’héritage indien est considérable et est représenté par les musées, les sites archéologiques, l’art artisanal. Mais pas seulement… De façon plus immatériel, les mexicains ont gardé, au fil des siècles, une façon d’appréhender la vie, le monde et la mort propre à la culture indienne.
La colonisation espagnole a quant à elle apporté des édifices architecturaux tout simplement magnifiques. Ces couleurs chaudes, ces azulejos mélangés à un style baroque donnent une véritable identité à l’ensemble de l’Amérique Latine. Mais les espagnols ont également transmis une envie de modernité.
De nos jours, l’American Way of Life touche toutes les couches de la population, atteint pour la plupart de malinchismo. Les jeunes désirent ressembler à leurs idoles hollywoodiennes pendant que les adultes rêvent de vivre dans un charmant pavillon de banlieue. Inconsciemment ils rejettent ce qui est mexicain et ont un attrait pour tout ce qui est étranger !
Ce qui caractérise la culture mexicaine
Fiers de leur patrie
Les Mexicains sont contradictoires : très fiers de leurs pays et de leurs histoires, ils tentent bien souvent de camoufler leurs origines indigènes. En effet, les publicités mettent toujours en avant des personnes de couleurs blanches. Mais, parallèlement, ils clament haut et fort qu’ils sont mexicains et qu’ils aiment le Mexique. Il n’est pas rare d’entendre des Viva México, ou de voir des drapeaux mexicains un peu partout ! C’est comme s’ils voulaient vraiment, au fond d’eux être fiers de leur patrie mais que le jugement international pesait sur eux. Ils vivent dans un pays classé en développement, et ont donc l’impression qu’ils ne rentrent pas dans les normes et qu’ils doivent tout faire pour changer. Cette envie de modernité se retrouve dans la plupart des grandes villes du pays !
Un pays de passionnés
La passion : le Mexique est un pays de passionnés. Les Mexicains n’aiment pas ils vénèrent, ne font pas confiance, ils donnent tout, ne discutent pas mais bavardent des heures et des heures. Tous les sentiments sont extrapolés : l’amour, la haine, la violence, la peur… Il est parfois difficile pour un européen, qui est bien plus rationnel, méfiant et individuel de comprendre la façon d’être des mexicains. Il en résulte bien souvent des quiproquos amusants !
Relations humaines
Il y a un trait de caractère commun à tous les mexicains, c’est cette facilité avec laquelle les gens vous abordent. Davantage que de la curiosité, il s’agit surtout d’un véritable intérêt pour les autres.
Mexicains, galants ou machos ?
Les Mexicains sont pour la plupart très galants, tellement galants que s’en est presque offensant pour des femmes indépendantes ! Ils vous ouvrent les portes, vous prennent la main pour vous aider à descendre d’un bus, vous ouvre les portières des voitures, et portent même votre sac à main ! Vous verrez beaucoup de mexicains un sac de femme sous le bras ! Non ce n’est pas une mode locale, ils aident la jeune fille à leur côté. Cette attitude est très appréciée des Mexicaines qui ont souvent une place de « princesse » au sein de la société. Mais, ces comportements cachent un profond machisme qui viendrait de l’époque de la colonisation. Les hommes voulaient endosser le rôle des conquistadors dans la sphère privée…
L’hospitalité mexicaine
Mi casa es tu casa ! Ma maison est ta maison…
Les Mexicains raffolent de cet adage qu’ils répètent tout le temps et un peu à tout le monde ! Ne le prenez pas au pied de la lettre, car si certains vous accueilleraient chez eux sans aucun souci, d’autres prononcent cette phrase par politesse. Mais, cette formule devenue traditionnelle prouve l’hospitalité mexicaine !
La langue bien pendue
Platicar, platicar, platicar… La plática est le fait de parler de tout et de rien pendant des heures. Les mexicains ADORENT raconter des histoires et échanger avec les autres. Vous verrez, c’est le pays des grands discours ! Chaque occasion est un bon prétexte pour prendre la parole devant l’assemblée et prononcer un monologue aussi émouvant que… très long !
L’albur
Ce terme désigne les expressions à double sens. De nombreuses phrases ou mots ont une connotation sexuelle, surtout le terme Chile ! Alors attention si un mexicain vous pose plusieurs fois la question si vous aimez le chile… malheureusement il se peut que vous soyez victime d’un albur : chile désigne le piment mais également une partie intime !
Etre en retard…
… Presque une tradition : Sans exagérer, les mexicains ne sont pratiquement jamais à l’heure. Etre en retard c’est un sport national. Avant d’aller à un rendez-vous, préparez-vous psychologiquement à devoir faire preuve de patience… Parfois le chauffeur d’un bus peut avoir 40 minutes de retard car il prend le temps de déjeuner ! Si vous les appelez ou tentez de les dynamiser, ils vous répondront surement leur habituel et très célèbre ahorita ! Si vous l’entendez sachez que ça ne veut pas dire « de suite » mais plutôt « oui oui j’arriverais… Un jour ! ». Mais ne les brusquez pas, ils ne comprendraient pas du tout votre énervement et vous regarderont perplexe et cela n’arrangera pas les choses.
Des gens serviables
Les mexicains n’aiment pas décevoir : Ils détestent ne pas pouvoir vous venir en aide ! Bien souvent et malheureusement pour le touriste, lorsque vous leur posez une question, ils préfèrent inventer une réponse que de vous avouer qu’ils ne savent pas ! Un conseil : quand vous demandez une information, faites-le à plusieurs personnes différentes pour voir si une réponse revient plusieurs fois.