Le Maroc en quelques chiffres
Population : 33 millions d’habitants (estimation 2012).
Capitale : Rabat (1 750 000 habitants).
Principales villes : Casablanca (3 600 000 habitants), Fès (1 400 000 habitants), Marrakech (1 300 000 habitants), Tanger (800 000 habitants).
Superficie : 446 550 km2 soit 0,7 fois la France.
Taux d’urbanisation : 59,6%.
Régime politique : Monarchie constitutionnelle.
Chef de l’Etat : Le roi Mohamed VI (depuis juillet 1999).
Langues : Arabe classique et amazigh (berbère) sont les deux langues officielles. Les langues parlées sont l’arabe dialectal marocain (darija) et les « idiomes berbères (rifain, chleuh et zénète). Le français est couramment parlé ainsi que l’espagnol au nord.
Monnaie : Dirham marocain. 1 € équivaut à 11 dirhams (août 2012). L’importation et l’exportation de dirhams sont interdites.
Décalage horaire : N’oubliez pas de mettre vos pendules à l’heure marocaine ! Pour rappel, il y a une heure en moins par rapport à la France (excepté durant les périodes intermédiaires liées aux changements d’horaires hiver/été où le décalage est de moins 2 heures).
Electricité : Adaptateurs et transformateurs ne sont pas nécessaires, les prises étant identiques aux prises françaises (220V).
Marchandage : Plus qu’une pratique, un art qui fait partie intégrante de la vie locale ! Quelques principes de base : marchandez à partir du prix le plus bas, n’ayez pas l’air « mordu » devant l’objet de vos convoitises (même si décidément, cette lampe, vous la voulez !), faites jouer la concurrence et ne dépassez jamais le prix que vous êtes prêt à payer ! Enfin, laissez-vous aller au jeu…
A consulter également, notre rubrique “Monnaie : le dirham marocain” avec des astuces pour convertir plus facilement les euros en dirhams.
Salaire minimum garanti : 2230 Dirhams net (2012).
Espérance de vie : 76,11 ans (estimation 2012).
Taux d’analphabétisme : 30 %.
Indice de développement humain (espérance de vie, taux d’alphabétisation, PIB par habitant) : 0,567. Rang mondial : 114 / 169 (rapport 2010 du P.N.U.D, Programme des Nations Unies pour le Développement).
Sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO : Médina de Fès (1981), Médina de Marrakech (1985), Ksar d’Ait Benhadou (1987), Ville historique de Meknès (1996), Médina de Tétouan (1997), Site archéologique de Volubilis (1997), Médina d’Essaouira (ancienne Mogador) (2001), Ville portugaise de Mazagan (El Jadida) (2004), Centre historique et ville nouvelle de Rabat (2012).
Histoire du Maroc
Les premiers habitants identifiés sont les berbères dont l’occupation remonte à la Préhistoire.
Au VIème siècle av JC, les Phéniciens s’établissent sur la côte avant d’être relayés par les Carthaginois puis par les romains. Le Maroc vit alors dans l’ère de la Maurétanie tingitane avant un bref passage dans la mouvance byzantine.
En 683, les Arabes qui débarquent ! Berbères et Byzantins se soulèvent contre les maîtres de Damas et Bagdad qui parviennent à étendre leur domination et à islamiser ce beau monde.
En 788, Idriss 1er, descendant du prophète ayant fuit l’Arabie pour échapper au massacre de sa famille s’installe à Volubilis et se fait élire chef local. Il fonde la dynastie Idrisside et la ville de Fès avant de se faire empoisonner par le calife de Bagdad. Son fils Idriss II, fait de Fès la capitale impériale.
Cinq autres dynasties vont marquer l’histoire du Maroc. Dans l’ordre : les Almoravides (1055-1147), les Almohades (1147-1269), les Mérinides (1269-1465), les Sâadiens (1525-1659) et enfin les Alaouites, qui depuis 1666 règnent sur le pays. A l’exception de cette dernière, ces dynasties vont connaître des cycles similaires : luttes de pouvoir, prises de pouvoir, âge d’or, rivalités internes, corruption et déclins progressifs. Les périmètres de l’empire s’étendront successivement de l’Espagne à la Libye en passant par Tombouctou tandis qu’une lutte s’organisera pour évincer les comptoirs espagnols et portugais.
Puis, place aux Alaouites ! Le célèbre sultan Moulay Ismail arrive sur le devant de la scène. Tyrannique et conquérant, il entend bien rivaliser avec Versailles et fonde Meknès, sa capitale impériale.
En 1912, le Maroc est un protectorat français malgré la présence des Espagnols au nord et une zone déclarée internationale à Tanger. Le général Lyautey marque les débuts de l’ère coloniale en grand style. Ses successeurs seront de moindre envergure et l’idée d’indépendance gagnera du terrain.
En 1956 : c’est chose faite ! Mohamed V est réinstallé à la tête du pouvoir par la France. Son successeur Hassan II organise la marche verte en 1975 et s’empare du Sahara occidental, jusqu’alors aux mains des espagnols. Son bilan n’en reste pas moins contrasté.
A sa mort, le roi Mohamed VI est intronisé. Il est le 23ème roi de la dynastie alaouite.
Géographie du Maroc : entre désert, montagnes et mer
Entre les tumultes de l’Atlantique et la douceur de la Méditerranée, à la lisière du désert et des confins atlasiques, la nature a façonné des paysages si contrastés qu’on peut se trouver le matin dans la palmeraie de Marrakech et l’après-midi au pied des pistes de ski de l’Oukaimeden. Contre toute idée reçue, le Maroc est avant tout le royaume des montagnes !
Il compte deux massifs montagneux : l’Atlas d’abord, subdivisé en 3 grandes chaînes parallèles : le Moyen-Atlas au nord, le Haut-Atlas au centre et l’Anti-Atlas au sud-ouest. La diagonale formée par le Haut-Atlas forme un filtre naturel et climatique qui sépare de façon saisissante les plaines fertiles côtières à l’immensité désertique du Sahara. Le massif du Haut-Atlas, aux allures alpines abrite le Djebel Toubkal, point culminant du Maroc (et d’Afrique du nord) qui s’élève à 4167 mètres. L’autre massif est le Rif, dont les cimes escarpées forment un croissant qui borde la ceinture méditerranéenne.
Côté désert, on distingue une alternance de plateaux arides caillouteux et d’oasis luxuriantes organisées autour des oueds (cours d’eau) : Ziz, Drâa, Dadès… Les dunes de sable, quant à elles sont peu nombreuses mais non moins majestueuses.
Côté mer, on ne compte pas moins de 3600 km de côtes pour le plus grand bonheur des amateurs de tourisme balnéaire.
Chaque territoire s’enorgueillit de posséder une flore et une faune caractéristiques. Thuyas, cèdres de l’Atlas, palmiers-dattiers, eucalyptus, oliviers, chênes-lièges, pins d’Alep mais aussi arganiers endémiques seront vos compagnons de voyages (pour ne citer qu’eux). La faune compte plus de 300 espèces d’oiseaux dont la cigogne reste la star emblématique. Rajoutons à ce beau monde mouflons, singes-magots, fennecs, gazelles, mais aussi serpents et scorpions (on vous rassure : ces derniers savent se faire très discrets !).
Maroc et Islam
L’Islam est la religion officielle d’Etat selon la constitution marocaine. Particularité marocaine : le roi possède également le titre honorifique de « commandeur des croyants » et veille au respect de l’Islam. Les rites d’interprétations appartiennent à la branche sunnite de l’Islam (branche majoritaire dans le monde musulman) et se veulent d’influence malékite, une école souple et tolérante.
Tout musulman est tenu de respecter les 5 piliers de l’Islam : la profession de foi, les 5 prières quotidiennes, le jeûne du ramadan, l’aumône légale et le pèlerinage à la Mecque.
Toutefois si les marocains sont dans leur immense majorité des croyants convaincus comme peuvent en attester l’omniprésence des chapelets accrochés aux rétroviseurs des voitures et autres versets coraniques exposés à l’arrière des véhicules, cela ne veut pas dire que tous pratiquent à la lettre ces préceptes religieux.
Cela est vrai notamment dans les grandes villes et chez les jeunes où la pratique religieuse perd peu à peu de son importance.
Autre particularité marocaine : le culte des marabouts (personnalités bienveillantes) reste encore observé. Pèlerins, jeunes et moins jeunes affluent dans ces lieux de ferveur populaire que l’on compte par milliers et se recueillent sur les tombeaux des saints hommes pour demander une aide en matière de fécondité, apaiser un chagrin, favoriser la guérison ou plus généralement pour prier.
Enfin, il est à noter que le Maroc, terre d’Islam, cohabite avec d’autres religions dans un esprit d’ouverture et de respect mutuel. On trouve des églises chrétiennes et protestantes dans les grandes villes du Royaume et le judaïsme est encore représenté par quelques milliers de fidèles.
L’Islam radical est quant à lui un phénomène extrêmement marginal au Maroc bien qu’il tend à se développer, se nourrissant de la misère des laissés pour compte.
L’art au Maroc
De l’art hispano mauresque aux arts artisanaux marocains
De la préhistoire subsistent quelques gravures rupestres dispersées entre l’Atlas et le Sahara.
L’antiquité, elle, a laissé ses empreintes sur le prestigieux site de Volubilis mais aussi à Lixus et Banasa.
Mais c’est l’art hispano mauresque qui marque véritablement l’épanouissement artistique du Maroc qui deviendra pendant plus de six siècles un foyer d’art islamique de première importance. Cet art, essentiellement citadin, repose sur trois ornements principaux : l’arabesque, la calligraphie et les motifs géométriques et floraux. Il s’exprime dans les mosquées aux minarets imposants, les palais entourés de jardins, les fontaines finement ouvragées, les portes monumentales, les fortifications massives, les médersas délicatement ornementées. Le foisonnement de cet art, summum de raffinement au service de l’art de vivre ne doit pas éclipser l’existence d’une autre tradition artistique qui plonge ses racines dans un passé lointain et s’épanouit dans les terres du sud, loin des cités arabo-andalouses.
Ksours, Casbahs et Agadirs sont les exemples les plus éblouissants de cet art d’origine berbère dont la beauté épurée et sobre reste le fondement de la décoration.
L’architecture coloniale n’est pas en reste avec quelques beaux témoignages à Casablanca, Rabat ou dans ces villes jadis comptoirs telles Asilah, Safi ou El Jadida.
Il est à noter que les Marocains ont de tout temps excellé dans les arts artisanaux : céramique, textiles, bijoux, bois… Aujourd’hui encore l’artisanat constitue un exemple éblouissant et vivace d’une tradition séculaire. Est-ce cette profusion qui inspira de nombreux artistes étrangers fascinés par le royaume chérifien à l’instar d’Eugène Delacroix, Henri Matisse ou Jacques Majorelle ?
C’est possible mais ce serait occulter les autres formes d’expressions artistiques dont le Maroc s’est enrichi au cours de son histoire.
Musique, danse, littérature et cinéma marocains
La musique marocaine, fruit des apports culturels variés du Maroc en est un exemple remarquable. Musique arabo-andalouse, musique al Malhoum, populaire, gnaoua, rurale ou contemporaine se partagent la scène d’un univers musical riche et empreint de créativité.
Au diapason de ces musiques, les danses indissociables de certains styles offrent un spectacle des plus authentiques lorsque les danseurs gnawas s’enivrent de la frénésie des rythmes métalliques jusqu’à rentrer en transe.
Le patrimoine littéraire marocain, quant à lui, se caractérise par une profusion étonnante d’œuvres que les écrivains d’expression française n’ont jamais manqué de mettre en lumière.
Citons également le septième art marocain, qui s’il a longtemps pâti d’un manque de moyens voit éclore une nouvelle génération de cinéastes prometteurs.
Cuisine marocaine
La cuisine marocaine est considérée à juste titre comme l’une des meilleures au monde !
Méditerranéenne, orientale, juive, berbère, agrémentée d’accents de cuisine espagnole et française et couronnée d’épices savamment dosées, elle puise son mélange subtil de saveurs dans la richesse de son héritage.
Couscous, tajine, harira, pastilla, tanjia, thé à la menthe, …
Le célèbre couscous se mange salé ou sucré-salé. Il est servi traditionnellement lors du déjeuner familial du vendredi mais vous en trouverez tous les jours au restaurant.
Le tajine est quant à lui LE plat national marocain. Ragoût parfumé longuement mijoté à l’étouffée, il est décliné en une infinie de variétés selon les régions et la créativité de la cuisinière.
La harira, soupe traditionnelle servie pour rompre le jeûne du Ramadan est proposée dans la plupart des restaurants.
La pastilla est quant à elle le fleuron de la cuisine marocaine : fine pâte farcie de poulet, de pigeons ou de poissons, sa minutieuse préparation peut exiger que vous la commandiez à l’avance.
Peut-être aurez-vous la chance de déguster une tanjia ? Mouton mijoté dans un pot en terre, elle est la spécialité de Marrakech.
C’est sans parler des brochettes de viande, poissons frits, poissons grillés et autant de légumes et de salades en accompagnement. Pour ceux qui auraient encore une petite faim les pâtisseries dont raffolent les marocains sont en général à base d´amande ou de miel. Enfin, pour mettre vos papilles en fête, rien de mieux qu’un thé à la menthe pour accompagner le tout. Partout dégusté, sans cesse proposé, il fait partie intégrante de la tradition marocaine.
A moins que vous ne préfériez mettre le vin marocain aux accents parfumés et ensoleillés à l’honneur ?
Voyager au Maroc en famille
Sans aucune hésitation ! Premier argument et non des moindres, les marocains réservent un accueil princier (voire royal) aux enfants ! Vous êtes dans un pays où la famille constitue la pierre angulaire de la société, par conséquent les enfants y sont partout et constamment choyés.
Mais ce n’est pas tout ; la richesse et la variété des intérêts naturels et culturels ne manqueront pas d’intéresser vos chérubins. Ils se plairont à arpenter les pistes du grand sud et des palmeraies millénaires en 4×4 et celles du désert de l’Erg Chebbi à dos de dromadaire, le « must » du Top Ten des enfants ! Le mythe de l’aventure nomade les fascinera tout autant que les nuits passées sous tentes berbères… Souvenirs garantis ! Dans tout le pays, ils apprécieront les balades à dos d’âne et les nombreux animaux omniprésents : cigognes, singes magots, chèvres grimpant aux arbres et autres « bestioles » de la place Jemaa el Fna : serpents, lézards, caméléons… Les mini-explorateurs seront émerveillés par la réserve ornithologique du Oued Massa et se passionneront par le travail méticuleux des artisans du souk.
Côté mer, ils pourront profiter d’une palette d’activités allant du surf au kitesurf en passant par les randonnées à dos de cheval sur la plage… De quoi ravir toute la famille ! Dernier avantage et non des moindres, il existe de nombreuses adresses parfaitement adaptées à l’accueil des enfants… et l’agence locale qui composera votre voyage les a sélectionnées pour vous !
Voyager au Maroc quand on est une femme seule
Vous hésitez à voyager au féminin (qui plus est en solo) au Maroc ? Mesdames, mesdemoiselles, sachez que ce type de voyage ne présente rien d’insurmontable… Bien que quelques conseils s’imposent. Cela va de soi mais vous éviterez tenues provocantes et ajustées et autres décolletés vertigineux et préfèrerez des vêtements amples recouvrant de préférence les épaules et les genoux. Vous ne vous engagerez pas dans des ruelles sombres et peu fréquentées de la médina a fortiori de nuit… On n’est jamais trop prudente !
Si vous entendez le mot « Gazelle » à intervalle régulier lors de vos passages, ne vous offusquez pas ! C’est ainsi que beaucoup de marocains désignent les voyageuses de la gente féminine. Cela ne signifie pas qu’ils vous apparentent à un mammifère de la famille des antilopes ; le mot venant de « ghzala » signifiant « jolie » en arabe marocain. Plutôt flatteur donc, la formule est en général affectueuse. Certains marocains pourront user en revanche de formules moins délicates (mais rarement agressives).
Si l’interpellation devient gênante, une astuce consiste à signaler que vous êtes mariée et allez rejoindre votre mari. En fonction du degré d’importunité, vous pouvez signaler à votre interlocuteur que vous allez joindre la police touristique. Dans tous les cas, donnez l’impression que vous savez exactement ce que vous faites et où vous allez. Sachez enfin qu’en voyageant sans homme à vos côtés, l’univers énigmatique des femmes marocaines vous ouvrira plus facilement ses portes…. Voila un avantage et non des moindres ! Nos experts locaux pourront vous aider à sélectionner quelques adresses adéquates.