Histoire de la Réunion
Réunion: Du 14ème siècle à 1649
L’île fut découverte par les arabes au 14ème siècle et fut baptisée Dina Moghrabin, qui signifie : l’île de l’occident. Puis, deux siècles plus tard, le portugais Pedro do Mascarenhas identifie Maurice, Rodrigues et la Réunion sous le nom des Mascareignes.
C’est en 1638 que les français débarquent sur l’île alors appelée Mascarin. Le gouverneur Pronis, chargé d’organiser le commerce à Madagascar, prend possession de l’île en 1642 et y exile douze mutins. Laissés à eux-mêmes pendant trois ans, contre toute attente, ils en reviendront forts et en bonne santé.
En 1649, l’île devient Bourbon, d’après le nom de la dynastie régnante.
De 1664 à 1809
En 1664, la Compagnie des Indes orientales décide de se servir de l’île pour la colonisation de Madagascar.
La population va augmenter d’une façon considérable en 1680 et en un siècle, elle passera de 270 à 35 500 habitants. C’est durant cette période qu’un certain nombre de pirates repentis s’installeront sur l’île.
St-Denis devient la capitale en 1738.
C’est après la révolution française, en 1793, que l’île prend le nom de Réunion en référence à la réunion des marseillais et des gardes nationaux du 10 août 1792, puis, elle prendra le nom de Bonaparte en 1806.
En 1809, les anglais débarquent à St-Paul avant de s’emparer de St-Denis en 1810.
L’île de la Réunion
L’île redevient alors l’île Bourbon, mais retourne aux français en 1815 lors du traité de Paris et redeviendra définitivement la Réunion en 1848, date à laquelle est définitivement aboli l’esclavage.
L’île va se tourner vers la culture de la canne à sucre et, en 1860, plus de la moitié des terres cultivables lui sont consacrées.
Pour aider au développement de sa colonie, la métropole fait de la Réunion un département d’outre-mer le 19 mars 1946 puis, obtiendra le statut de région en 1982.
La géographie de la Réunion
Le Piton de la Fournaise
Ce massif montagneux se situe à l’Ouest de l’île, quant à l’Est, c’est la région du volcan, le Piton de la Fournaise, qui lui n’est vieux que de 500 000 ans et qui culmine à 2 632m. C’est l’un des volcans les plus actifs de la planète, mais aussi l’un des moins dangereux.
Ces deux massifs volcaniques sont séparés par de hauts plateaux situés entre 1 300 et 1 700m d’altitude : la plaine des Palmistes et la plaine des Cafres, et offrent une voie d’accès entre le nord et le sud de l’île.
Jeune île volcanique
L’île de la Réunion se situe au milieu de l’océan Indien, à 660 km de la côte Est de Madagascar. Avec Maurice, qui est à 220 km, et Rodrigues, à 730 km, elles forment l’archipel des Mascareignes.
L’île, à la forme assez ronde, compte 220 km de côtes régulières et 2 512 km² de terres.
C’est une jeune île volcanique qui serait apparue il y a environ 3 millions d’années avec l’émergence du Piton des Neiges, ancien volcan qui s’est endormi il y a 20 000 ans et qui culmine à 3 070m (7 000m en comptant la partie immergée), ce qui fait de lui l’un des plus grands volcan du monde, et le point culminant de l’océan Indien. Les effondrements et l’érosion l’ont sculpté en trois magnifiques cirques qui l’entourent : le cirque de Cilaos, de Salazie et de Mafate.
Les plages réunionnaises
Il existe sur l’île trois sortes de plages. Il y a celles au sable blanc, qui provient des résidus coralliens, celles au sable noir, issu de la désagrégation de la roche volcanique, et puis il y a les plages de galets, qui eux viennent de l’érosion des ravines. L’île compte quelques lagons, situés sur la côte Ouest, mais une grande partie de ses rivages se bat contre la fureur de l’océan avec des falaises basaltiques.
La cuisine à la Réunion
Cari, rougail et achards
La cuisine réunionnaise est pleine de couleurs et de saveurs. C’est un délicieux mélange entre la cuisine africaine, malgache, comorienne, chinoise, indienne et européenne. La base, c’est le cari et le rougail. On fait revenir de la viande, du poisson, des crevettes ou du poulpe (z’ourite) avant de laisser mijoter avec des tomates, des oignons, de l’ail, du gingembre et des épices comme le curcuma ou le massalé. Ces appétissants mélanges sont servis avec du riz, des grains (haricots, pois du Cap ou lentilles), des légumes, comme le chouchou, ou des brèdes (plantes dont on consomme les feuilles bouillies). Les réunionnais aiment accompagner leurs plats de préparations pimentées comme le rougail, qui est aussi un mélange pilé de piment, d’oignon, d’ail et, selon votre préférence, tomate, mangue, citron, aubergine ou bien même cacahuète. Vous avez aussi les achards, qui sont des légumes ou des fruits râpés et qui peuvent être cuits ou crus et assaisonnés de piment.
Autres spécialités
Vous pourrez déguster bien d’autres spécialités comme les bichiques, qui sont des alevins nés en mer et qui sont pêchés quand ils remontent les rivières. Ils sont très appréciés des créoles. Vous avez aussi le sarcive, qui est fait d’échine de porc au miel, fumée et coupée en fines tranches. Et les amuse-gueules, que vous pourrez trouver partout, que se soit en ville ou au bord des plages, comme les bouchons (raviolis chinois à la pâte de riz farcie et cuite à la vapeur), les samoussas (petits beignets triangulaires farcis de viande ou de poisson assaisonnés et épicés), ou encore les bonbons-piments (beignets faits avec une farine spéciale et parfumée).
Vous avez des spécialités de région comme le bel exemple que sont les lentilles de Cilaos ainsi que quelques fromages.
Les desserts
Question dessert, la cuisine réunionnaise en compte peu, mais vous pourrez tout de même goûter les gâteaux de patate douce, qui sont idéaux pour reprendre des forces en randonnées, ou les bons sorbets de fruits locaux tels que la noix de coco, le fruit de la passion, la goyave ou encore le letchis.
Quoi de mieux que de choisir l’option chambre d’hôte pour découvrir tous ces plats succulents chez l’habitant !
Religion et croyances
Christianisme et Protestantisme
Pour se rendre compte de l’importance du christianisme, qui est présent sur l’île depuis le 17e siècle, il vous suffit d’observer la carte de la Réunion et le nom des villes. Ce sont les premiers colons qui ont nommé une bonne vingtaine de communes avec des noms de saints. Avec les catholiques (près de 90% des chrétiens), il existe aussi une communauté de protestant.
Vous trouverez des églises un peu partout sur l’île, des oratoires au bord des routes ou sur les chemins appelés « ti bon dié », ainsi que des lieux de pèlerinage, comme Notre-Dame-de-la-Salette à St-Leu ou la Vierge au Parasol de Ste-Rose, qui reçoivent tous les jours des pèlerins venus se recueillir. Toutes les fêtes du calendrier chrétien sont célébrées, et vous verrez un peu partout des pères noël accrochés au mois de décembre.
Hindouisme
L’hindouisme est lui arrivé au 19e siècle. Importé par les indiens engagés, il fait figure aujourd’hui de seconde religion. Si vous souhaitez participer aux fêtes, comme la marche sur le feu ou la Cavadee, vous serez bien accueillis et parfois même invités à partager le repas cérémonial. Vous pouvez également visiter les temples, en prenant bien soin de respecter les règles qui figurent à l’entrée
Les arabes
Les arabes, venus du nord de l’Inde au 19ème siècle, ont apporté avec eux l’islam, qui est également pratiqué par les communautés mahoraise et comorienne dans la douzaine de mosquées présentes sur l’île.
Bouddhisme
Même si de nombreux chinois se sont convertis au catholicisme, il existe une minorité qui pratique encore le bouddhisme, auquel ont été intégré des rites hérités du taoïsme et du confucianisme. Chaque année, les chinois rendent hommage à Guan Di, un soldat courageux qui fut élevé au rang de divinité de la guerre, de la littérature et du commerce. En janvier ou en février, c’est le nouvel an chinois et on peut entendre exploser des pétards un peu partout qui servent à éloigner les mauvais esprits
La culture à la Réunion
La musique
Sur l’île de la Réunion, vous pourrez entendre de la musique partout, sur les plages comme dans les rues, dans les maisons ou dans les Kabars, qui sont des fêtes dansantes en plein air. Vous pourrez entendre du séga, qui chante les joies et les peines de l’amour et de la vie quotidienne accompagné d’instruments modernes comme la guitare, le piano électrique ou la batterie. Le séga serait venu de Maurice au 19e siècle. Danse esclave au temps de la colonisation, il apparaît dans les salons de la bourgeoisie créole après la première guerre mondiale.
Avec une forme plus primitive du séga, le maloya est né des chants malgaches et africains et signifie « j’en ai marre » en malgache. Les instruments qui accompagnent le chant et la danse sont plus traditionnels. Il y a le rouleur, tambour constitué d’une barrique couverte d’une peau de cabri tendue sur laquelle s’assoit le musicien, le bobre, arc à corde constitué d’une demi-calebasse, d’une corde et d’un manche en bois, et le cayamb, instrument plat formé de tiges de fleurs de canne à sucre emplies de graines, que l’on secoue en cadence des deux mains.
Pour ne pas manquer les évènements et fêtes qui se déroulent sur l’île tout au long de l’année, ne manquez pas l’agenda de l’île de la Réunion.
Littérature
La littérature réunionnaise exprime à sa façon la culture créole. Au 19e siècle, avec Leconte de Lisle, Evariste de Parny ou encore Eugène Dayot, la poésie domina la scène littéraire réunionnaise avec des poèmes sur les charmes de l’île. Sur un mode plus revendicatif et plus populaire, une nouvelle vague poétique s’affirme après la seconde guerre mondiale avec Jean Albany et Jean-Henry Azéma.
Le roman est d’abord dominé par les cousins Marius et Ary Leblond, puis va évoluer dans les années 70 avec une nouvelle production littéraire qui, bien souvent, puisera son inspiration dans l’histoire de l’île et sa diversité culturelle. Les romans, où le français et le créole se mêlent, participent à l’affirmation d’une identité réunionnaise.
La Réunion en chambre d’hôte
Une ambiance différente
La Réunion compte près de 250 chambres d’hôte situées sur l’ensemble de l’île. C’est sans nul doute le meilleur moyen pour apprendre à connaître les réunionnais et leur style de vie, pour découvrir les fameuses cases créoles colorées, avec des motifs ajourés décoratifs, disposés en frise pour souligner les bordures de toitures, appelés lambrequins.
Pour 50€ la nuit en moyenne, avec petit déjeuner compris, vous connaîtrez une ambiance différente que celle proposée par les hôtels, où la convivialité, la bonne humeur et le partage sont au rendez-vous! Bien souvent, vous pourrez aussi vous prélasser dans de magnifiques jardins avec fleurs et arbres fruitiers et cueillir une mangue ou un fruit de la passion pour une petite pause gourmande à la Réunion!
Un bon moyen d’apprendre le Créole !
Les chambres d’hôtes sont aussi un bon moyen d’apprendre le créole, la cuisine locale et les coutumes. C’est la possibilité de partager un bon repas et un petit rhum arrangé avec les habitants qui, accueillants et serviables, se feront un plaisir de vous servir de guide ou au moins vous conseiller des sentiers ou des choses à faire qui ne sont pas forcément dans les guides touristiques.
Pour les périodes pleines, vous devrez penser à réserver au moins deux mois à l’avance. Quant aux périodes creuses, il est préférable de réserver quelques semaines avant votre départ.
La Réunion pour petits budgets en 8 jours
Si vous n’avez pas prévu un trop long séjour et êtes plutôt serré question budget, profitez des villes et des villages pour vous plonger dans la vie des réunionnais. Faites les marchés pour découvrir les légumes et les fruits de saison que vous pourrez goûter sans être obligé d’en acheter, ou installez-vous aux camions-bar pour apprécier les quelques plats créoles pas chers.
Si vous êtes portés plage, inutile de faire le grand tour pour en trouver, elles sont toutes du côté Ouest et Sud Ouest : l’Hermitage, Boucan Canot, la Saline, St-Leu, St-Pierre
Sur la route de St-Gilles-les-bains vous pourrez aussi aller voir et vous baigner dans trois bassins insolites, en une demi-heure de marche. Le sentier démarre à côté d’un arrêt de bus.
Arrêtez-vous à Étang-Salé pour passer un bel après-midi sur une plage de sable noir et aux côtés des familles créoles venues pour faire de grands pique-niques, ambiance conviviale assurée.
Impensable de venir à la Réunion et de passer à côté du volcan. Louez une voiture pour la journée, car aucun car ne pourra vous y conduire, et roulez jusqu’à Pas de Bellecombe pour observer le Piton de la Fournaise. Vous pouvez aussi faire l’ascension pour accéder au cratère.
Essayez de visiter les cirques, ou au moins un entre Cilaos et Salazie. Il est possible d’observer le cirque de Mafate en allant dans les Hauts de St-Paul. Le point-de-vue s’appelle le Maïdo et offre une vue exceptionnelle sur l’ensemble du cirque. Allez-y tôt car le cirque se couvre de nuages vers midi et on ne peut plus rien voir.