Nom officiel : République populaire de Chine
Capitale : Pékin (Beijing)
Superficie : 9 596 961 km² (17,5 fois la taille de la France, c’est le 3ème pays le plus grand au monde)
Nombre d’habitants : 1,3 milliard d’habitants (23 fois la population de la France, c’est le pays le plus peuplé au monde)
Langues : mandarin (putonghua, langue commune officielle), huit dialectes principaux avec leurs variantes, plus de nombreuses autres langues parlées par les minorités
Devise : le yuan renminbi (元)
Religion : Le bouddhisme, le taoïsme, l’islam, le protestantisme et le catholicisme sont officiellement reconnus
Décalage horaire : 6 heures en été, 7 heures en hiver
Régime politique : La République populaire de Chine, en place depuis le 1er octobre 1949, régime socialiste à parti unique (le Parti communiste chinois, PCC)
Chef de l’Etat : Hu Jintao (depuis mars 2003)
A savoir
– Minorités Ethniques : 55 « minorités » sont reconnues officiellement en plus des Han, Chinois majoritaires. Les minorités se comptent parfois en millions de personnes.
– la Chine est la plus ancienne civilisation existant encore de nos jours, étant déjà présente il y a près de 5 000 ans
– La Chine compte 32 000 km de frontières terrestres et 18 000 km de frontières maritimes
Cuisine chinoise
Les cuisines chinoises
La Chine est réputée pour sa cuisine, fine et variée. Il faut parler au pluriel tant il existe des différences d’une région à l’autre (cuisine du Sichuan, Hui, Ouïghour, Pékinoise ou cantonaise, parmi tant d’autres). Les cuisines sont principalement définies selon leurs régions d’origine.
Quelques grandes tendances aident à comprendre cette variété : la cuisine du Nord est basée sur le blé (et les nouilles), celle du Sud sur le riz ; la cuisine de l’Ouest est plus relevée que celle de l’Est.
Les restaurants sont en général spécialisés sur un type de cuisine en particulier et on trouve dans les grandes villes des cuisines de toute la Chine.
Quelques-unes des spécialités que vous apprécierez sûrement : canard laqué de Pékin, raviolis (vapeurs) Pékinois, la fondue chinoise déclinée de mille façons, le Gongbaojidin, poulet du Sichuan aux cacahouètes et au piment, raviolis frits de Shanghai et bien sûr le riz cantonnais qui se dit simplement riz sauté en chinois et qu’on trouve dans toutes les gargotes de rue…
Que boire en Chine ?
On ne boira pas d’eau du robinet (voir page Précautions sanitaires) mais on la boira en bouteille ou bouillie.
La Chine est bien sûr le paradis du thé. Il vous sera servi gratuitement au restaurant mais vous pourrez aussi le découvrir dans des boutiques spécialisées. Il existe cinq grandes familles: les thés blancs, verts, wulong, noirs et pu’er, en allant des moins oxydés au plus oxydés. L’oxydation, ou fermentation, est le phénomène qui entraîne le noircissement des tissus végétaux. Plus le thé sera fermenté, plus il sera noir. Les différentes sortes de thés ne proviennent pas de différentes espèces de théiers mais sont obtenues en traitant différemment les feuilles récoltées.
La bière accompagne souvent les repas chinois et notamment la bière Qingdao (brasserie fondée par des Allemands, à la fin du 19ème siècle, dans la ville éponyme).
Des alcools forts, extraits du sorgho ou du riz peuvent aussi être consommés.
L’art en Chine
Avec ses 5000 ans d’histoire, la Chine est dépositaire d’une culture extrêmement riche. Jusqu’au 20ème siècle, son art fut traditionnel. Il vit aujourd’hui un renouveau contemporain reconnu internationalement. Voici un bref aperçu des arts que vous croiserez pendant votre voyage.
Calligraphie
La calligraphie (shufa) est considérée comme une discipline artistique majeure. Ce n’est pas qu’un simple moyen de communication, la forme compte ici autant que le fond.
Peinture
Les tableaux chinois, sur soie ou papier, ne sont pas encadrés, mais déroulés entre deux cylindres de bois. La peinture traditionnelle, à l’eau, ne connaît pas la perspective. La force est dans le trait qui, comme en calligraphie, ne peut être ni retouché ni effacé.
La peinture contemporaine (que vous pourrez voir à Dashanzi à Pékin) est aujourd’hui une des plus cotées.
Céramique
La céramique chinoise est surtout connue pour la porcelaine. Chacune des grandes dynasties a créé des styles variés, dont les vases qu’on peut voir aujourd’hui dans de nombreux musées de Chine.
Architecture
Il existe quatre types d’architecture traditionnelle : impérial, religieux, résidentiel et de loisir. Toutes ces constructions sont bâties autour d’un axe central avec une cour fermée par des bâtiments sur les côtés. Voici quelques exemples à ne pas manquer :
- impérial : la Cité Interdite à Pékin ;
- religieux : Temple des Lamas à Pékin,
- résidentiel : jardin Yu Yuan à Shanghai.
De nos jours, toutes les audaces sont permises dans l’architecture contemporaine en Chine. Allez voir le stade national Nid d’Oiseau à Pékin ou la tour Jinmao à Shanghai et vous le comprendrez !
Arts Martiaux
Pratiqués pour la santé, l’autodéfense, et le développement spirituel, les arts martiaux chinois sont une partie intégrante de la culture chinoise. On distingue les styles externes, tournés vers la performance physique et la force, et les styles internes, comme le tai-chi-chuan, qui visent au contrôle de l’énergie et au travail en souplesse. Vous verrez dans les parcs les personnes âgées pratiquer ce dernier art.
Histoire de la Chine
Première dynastie chinoise
La première dynastie chinoise avérée est celle des Shang qui règne vers 1500 av. J-C. On pratique alors l’agriculture et l’élevage, fabrique des objets en bronze et utilise une écriture pictographique.
Les Zhou, une tribu vassale des Shang, émergent à partir du XIIe siècle avant notre ère. Cette dynastie n’empêche pas la prolifération de petits états à caractère féodal qui deviennent de plus en plus puissants et violents. Cette époque brutale voit l’apparition de deux figures qui influenceront la pensée chinoise : Confucius et Lao-Tseu.
L’époque des Han
À la fin du IIIe siècle av. J-C, le royaume Qin prend le dessus sur les autres royaumes combattants. Shi Huangdi, Premier Empereur Qin, vainc ses derniers ennemis et met sur pied un immense empire centralisé. Il uniformise les lois, les unités de mesures et l’écriture.
Peu après sa mort, Liu Bang fonde la dynastie des Han, amenée à perdurer quatre siècles. Il rallie au pouvoir les sages confucéens et confère ainsi une légitimité religieuse au pouvoir des Han.
Les Han s’appliquent à siniser l’empire et permettent l’ouverture de la Route de la Soie. Au Ier siècle de notre ère, des voyageurs indiens commencent également à introduire le bouddhisme en Chine.
Le pouvoir Han sombre en 220 après J-C, sous la pression des révoltes paysannes et de sa corruption interne. La Chine entre alors dans une nouvelle période de morcellement.
La dynastie des Tang et des Song
Au VIIe siècle, la dynastie des Tang réussit à réunifier la Chine. Le confucianisme redevient alors doctrine officielle de l’État. Au début du Xe siècle, la dynastie Tang s’effondre à cause des révoltes populaires et des poussées de ses voisins.
La période de chaos qui s’ensuit prend fin avec la dynastie des Song qui donne naissance à une civilisation florissante qui utilise l’imprimerie et le papier-monnaie, invente la poudre et valorise la littérature et la peinture. Cependant, les Song ne dominent pas l’intégralité de l’empire des Tang mais doivent se contenter du sud du fleuve Jaune.
De nombreux conflits
C’est à cette Chine que s’attaque Gengis Khan au début du XIIIe siècle. Les Mongols prennent d’abord Pékin, la capitale du Nord, et épargnent le Sud. Le petit-fils de Gengis Khan s’attaque à l’empire des Song et s’empare de Canton en 1278. Les Song sont remplacés par la dynastie mongole Yuan.
L’empereur Koubilaï Khan réunifie la Chine et installe sa capitale à Pékin. La Chine s’ouvre à nouveau aux échanges avec l’Occident.
Au milieu du XIVe siècle, un chef rebelle mène une révolte contre les Yuan et instaure la dynastie des Ming.
Sous le règne des Ming, la pression des Européens sur la Chine s’accentue. En 1557, les Portugais s’installent à Macao.
Un siècle plus tard, Pékin tombe aux mains des Mandchous. Les Qin mandchous prennent le contrôle de l’empire du Milieu jusqu’en 1912, lorsque les forces républicaines forcent le dernier empereur à abdiquer.
Au terme d’une longue guerre civile, ponctuée par la Longue Marche et la terrible invasion japonaise, les communistes s’emparent du pouvoir en Chine continentale.
Proclamation de la République populaire de Chine
Le 1er octobre 1949, Mao Zedong proclame l’avènement de la République populaire de Chine.
De 1949 à 1976, l’histoire est agitée, en particulier avec la Révolution Culturelle. En 1966, Mao décide de purger le Parti communiste chinois de ses éléments « révisionnistes » et limiter les pouvoirs de la bureaucratie. Les Gardes Rouges, groupes de jeunes Chinois, deviennent le bras actif de cette révolution. Ils remettent en cause toute hiérarchie. Les intellectuels sont publiquement humiliés, les élites bafouées, les valeurs culturelles chinoises traditionnelles et certaines valeurs occidentales sont dénoncées. C’est ainsi que des milliers de sculptures et de temples sont détruits.
Mort de Mao Zedong
Depuis la mort de Mao Zedong en 1976, tout en maintenant un régime dictatorial et après beaucoup d’hésitations, le Parti communiste chinois a décidé de moderniser l’économie en introduisant la propriété privée et des entreprises étrangères.
Chine : religions et croyances
Quatre religions ont un statut officiel : le bouddhisme (avec 100 millions de pratiquants), le taoïsme (30 millions), l’islam (20 millions) et le christianisme (4 millions). Des minorités pratiquent également des cultes traditionnels. Par ailleurs, l’ensemble des Chinois respecte le culte des ancêtres édicté par Confucius.
Brève présentation des trois grandes religions et philosophies orientales :
Bouddhisme
Religion et philosophie issues des enseignements du Bouddha (6ème siècle av. J-C), le bouddhisme s’est développé en Inde et s’est ensuite étendu à toute l’Asie. Le Bouddhisme est une sagesse, une éthique passant par la renonciation et la recherche du salut. Son but est de sortir du cycle des réincarnations subies par l’homme du fait de son ignorance et du poids de ses actes. Trois principes fondamentaux sont la non-permanence des éléments, la souffrance inhérente aux éléments et l’absence d’ego des éléments.
Taoïsme
Le Taoïsme recouvre textes, auteurs, croyances et pratiques répartis sur 2500 ans d’histoire. Le taoïsme se fonde sur le Daodejing, écrit par Lao-Tseu.
Le sage taoïste cherche la Voie. La Voie (dao en mandarin) ne peut s’énoncer car elle représente une forme de réalité absolue mais indicible. La quête du Dao, le non-agir (wuwei) est au cœur du taoïsme. Ne pas agir ne signifie pas être passif mais s’essayer à une forme d’action en harmonie avec le monde, et non contre lui. La pratique du paradoxe est aussi primordiale, à l’image du yin et du yang qui ne s’opposent pas mais se complètent.
Confucianisme
Né au 5ème siècle av. J-C, Confucius met en avant le civisme et l’homme de bien, qui doit s’améliorer par l’étude et le respect des rites. Plus qu’une religion, le confucianisme est une école philosophique, morale et politique. Son essence est principalement sociale.
Géographie de la Chine : entre plaines, montagnes et désert
Sur les terres
La Chine est le troisième pays au monde par sa superficie (après la Russie et le Canada).
Elle partage des frontières avec 14 pays : Vietnam, Laos, Myanmar, Inde, Népal, Bhoutan, Pakistan, Afghanistan, Tadjikistan, Kirghizistan, Kazakhstan, Russie, Mongolie et Corée du Nord sur 32 000 kilomètres de frontières terrestres.
Il y a plus de 5.000 kilomètres d’une frontière à l’autre (Nord-Sud ou Est-Ouest).
Le relief de la Chine est très varié, mais est principalement marqué par les montagnes : 40% du territoire se situe au-dessus de 2.000 mètres d’altitude.
Des grands ensembles distincts composent la géographie de la Chine, entre plaines, montagnes et déserts :
– La grande plaine orientale s´étend de la Mandchourie au nord jusqu´au Guangdong au sud.
– Les plateaux de lœss s’étendent du Shanxi et du Shaanxi.
– A l’ouest on retrouve les plateaux calcaires du Guangxi, du Yunnan et le bassin du Sichuan.
– Les plateaux du Tibet sont principalement composés de steppes glacées.
– Le Xinjiang englobe les déserts du Tarim et de Dzoungarie.
– Le nord-ouest comprend le désert de Gobi, les steppes de Mongolie Intérieure et du Qinghai, les provinces du Gansu et du Ningxia.
Hydrographie
La Chine compte environ 5.000 fleuves et rivières. Les deux fleuves maîtres sont le Huang He (le Fleuve jaune, 5.460 kilomètres) et le Chang Jiang ou Yangzi Jiang (6.300 kilomètres), un des plus longs fleuves au monde.
Ces deux grands fleuves sont reliés par un réseau de voies artificielles, dont le fameux Grand Canal, reliant sur 1.782 kilomètres Pékin à Hangzhou, toujours utilisé pour acheminer des marchandises.
Les eaux territoriales chinoises sont principalement des mers de l’océan Pacifique. On compte environ 5.000 îles le long des 14.000 kilomètres de côtes.
Voyage en Chine en famille
La Chine, le pays des enfants
Voyager en Chine avec des enfants représente un grand avantage : cela vous attirera sans aucun doute la sympathie des Chinois. Ces derniers sont en effet très curieux de nos chères têtes blondes et ils n’hésiteront pas à venir vers vous et à observer de près la couleur de leurs yeux ou de leurs cheveux.
Dans les transports
Si vous voyagez en train, pensez que les distances peuvent être longues et les sanitaires inconfortables. Il en va de même dans les bus.
Le train est gratuit pour les enfants de moins de 1 mètre 10 s’ils voyagent sur vos genoux.
Alimentation
Dans les campagnes et les petites villes, déplacez-vous toujours avec vos propres couches et votre alimentation pour bébé. On le sait depuis le scandale du lait mélaminé la nourriture pour bébé en Chine n’est pas sûre. Dans les grandes villes, on trouve facilement des produits de marques étrangères.
Question nourriture encore, pour les plus grands : les plats chinois peuvent être épicés, faites attention au restaurant. Dans les petites villes et les campagnes, les enfants devront s’accommoder des plats chinois, ils n’auront aucune offre occidentale.
Autres
Question activités, les enfants se lasseront plus vite que vous des sites anciens. Ils apprécieront sans doute les sites naturels (ex. Yangshuo). Par ailleurs, les musées des grandes villes peuvent offrir des aménagements pour les enfants, du moins plus que dans les petites villes (ex. Musée de Shanghai).
Last but not least, les enfants doivent toujours avoir une pièce d’identité sur eux ainsi qu’une carte de l’hôtel au cas où ils se perdraient.
Voyager en Chine quand on est une femme seule
La Chine ou l’éden des voyageuses solitaires
« Les femmes portent sur leurs épaules la moitié du ciel » a dit un jour le Président Mao. Cela donne le ton : l’égalité hommes-femmes doit donc faire partie de la culture chinoise contemporaine ! Même si on ne le ressent pas au premier abord, dans les faits, les inégalités existent encore. La société reste patriarcale et les femmes sont par exemple très peu représentées en politique. Manifestation visible cette fois-ci : pratiquement aucune femme ne fume en public.
Mais n’ayez crainte mesdames, la Chine est un pays très propice au voyage en solo. La Chine est un pays sûr, vous ne connaîtrez ici aucun problème d’insécurité.
En ce qui concerne les relations hommes-femmes, les Chinois n’ont pas tendance à accoster des inconnues d’une manière générale ; ils le feront moins encore avec des Occidentales, vous ne serez donc jamais dérangées à ce niveau.
Dans l’Est du pays, province du Xinjiang et du Gansu principalement mais aussi le long de la Route de la Soie, la religion musulmane est pratiquée. Il faudra donc respecter les us et coutumes et ne pas se vêtir de manière irrespectueuse.
De même pour visiter temples et autres lieux de culte, on se couvrira toujours les épaules et on évitera les habits trop courts.
Une fois ces détails pris en compte, aucune crainte à avoir : la Chine est l’éden des voyageuses solitaires !